MalĂœ princ / Le Petit Prince — w językach sƂowackim i francuskim. Strona 8

SƂowacko-francuska dwujęzyczna ksiÄ…ĆŒka

Antoine de Saint-Exupéry

MalĂœ princ

Antoine de Saint-Exupéry

Le Petit Prince

Ale neodpovedal na moju otĂĄzku. Povedal mi iba:

Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit simplement:

— Voda mĂŽĆŸe byĆ„ dobrĂĄ aj pre srdce


— L’eau peut aussi ĂȘtre bonne pour le cƓur


Nepochopil som jeho odpoveď, ale mlčal som
 Dobre som vedel, ĆŸe sa ho nesmiem pĂœtaĆ„.

Je ne compris pas sa rĂ©ponse mais je me tus
 Je savais bien qu’il ne fallait pas l’interroger.

Bol unavenĂœ. Sadol si. Ja som si sadol vedÄŸa neho. A po chvĂ­li ticha eĆĄte povedal:

Il Ă©tait fatiguĂ©. Il s’assit. Je m’assis auprĂšs de lui. Et, aprĂšs un silence, il dit encore:

— Hviezdy sĂș krĂĄsne vďaka ruĆŸi, ktorĂș nie je vidieƄ 

— Les Ă©toiles sont belles, Ă  cause d’une fleur que l’on ne voit pas


Odpovedal som „prirodzene“ a mlčky som sa vo svetle mesiaca zadíval na vlny piesku.

Je répondis «bien sûr» et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune.

— PĂșĆĄĆ„ je krĂĄsna, — dodal.

— Le dĂ©sert est beau, ajouta-t-il


A bola to pravda. VĆŸdy som mal rĂĄd pĂșĆĄĆ„. Človek si sadne na pieskovĂœ presyp. Nič nevidĂ­. Nič nepočuje. A predsa čosi v tichu ĆŸiari


Et c’était vrai. J’ai toujours aimĂ© le dĂ©sert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence


— PĂșĆĄĆ„ robĂ­ krĂĄsnou to, ĆŸe niekde skrĂœva studƈu
 — povedal MalĂœ princ.

— Ce qui embellit le dĂ©sert, dit le petit prince, c’est qu’il cache un puits quelque part


Bol som prekvapenĂœ, ĆŸe som zrazu pochopil to tajomnĂ© ĆŸiarenie piesku. Keď som bol malĂœm chlapcom, bĂœval som v starobylom dome a podÄŸa povesti mal v ƈom byĆ„ zakopanĂœ poklad. Prirodzene, nikdy ho nikto nevedel nĂĄjsĆ„, ba ani ho moĆŸno nikto nehÄŸadal. Ale pridĂĄval čaro celĂ©mu domu. MĂŽj dom skrĂœval vo svojom vnĂștri tajomstvo


Je fus surpris de comprendre soudain ce mystĂ©rieux rayonnement du sable. Lorsque j’étais petit garçon j’habitais une maison ancienne, et la lĂ©gende racontait qu’un trĂ©sor y Ă©tait enfoui. Bien sĂ»r, jamais personne n’a su le dĂ©couvrir, ni peut-ĂȘtre mĂȘme ne l’a cherchĂ©. Mais il enchantait toute cette maison. Ma maison cachait un secret au fond de son cƓur


— Áno, — povedal som MalĂ©mu princovi, — či uĆŸ ide o dom, o hviezdy alebo o pĂșĆĄĆ„, to, čo ich robĂ­ krĂĄsny mi, je neviditeÄŸnĂ©!

— Oui, dis-je au petit prince, qu’il s’agisse de la maison, des Ă©toiles ou du dĂ©sert, ce qui fait leur beautĂ© est invisible!

— Som rĂĄd, — povedal, — ĆŸe sĂșhlasĂ­ĆĄ s mojou lĂ­ĆĄkou. PretoĆŸe MalĂœ princ zaspĂĄval, vzal som ho do nĂĄručia

— Je suis content, dit-il, que tu sois d’accord avec mon renard.

a vydal som sa znova na cestu. Bol som dojatĂœ. Zdalo sa mi, ĆŸe nesiem krehkĂœ poklad. Ba dokonca sa mi zdalo, ĆŸe na Zemi nie je nič krehkejĆĄie.

Comme le petit prince s’endormait, je le pris dans mes bras, et me remis en route. J’étais Ă©mu. Il me semblait porter un trĂ©sor fragile. Il me semblait mĂȘme qu’il n’y eĂ»t rien de plus fragile sur la Terre.

V mesačnom svetle som hÄŸadel na to bledĂ© čelo, na tie zatvorenĂ© oči, na tie kučery čo sa chveli vo vetre, a vravel som si: „To, čo tu vidĂ­m, je iba ĆĄkrupina. To najdĂŽleĆŸitejĆĄie je neviditeÄŸnĂ©â€Šâ€œ

Je regardais, Ă  la lumiĂšre de la lune, ce front pĂąle, ces yeux clos, ces mĂšches de cheveux qui tremblaient au vent, et je me disais: ce que je vois lĂ  n’est qu’une Ă©corce. Le plus important est invisible


A pretoĆŸe jeho pootvorenĂ© Ășsta sa nesmelo pokĂșĆĄali usmiaĆ„, vravel som si eĆĄte: „Na tomto spiacom Malom princovi ma tak veÄŸmi dojĂ­ma jeho oddanosĆ„ jednej kvetine, jeho obraz ruĆŸe, ktorĂœ v ƈom ĆŸiari ako plamienok lampy, aj keď spí
“ A tuĆĄil som, ĆŸe je eĆĄte krehkejĆĄĂ­. Lampy musĂ­me dobre chrĂĄniĆ„: jeden nĂĄraz vetra ich mĂŽĆŸe zahasiƄ 

Comme ses lĂšvres entr’ouvertes Ă©bauchaient un demi-sourire je me dis encore: «Ce qui m’émeut si fort de ce petit prince endormi, c’est sa fidĂ©litĂ© pour une fleur, c’est l’image d’une rose qui rayonne en lui comme la flamme d’une lampe, mĂȘme quand il dort » Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protĂ©ger les lampes: un coup de vent peut les Ă©teindre


A ako som tak kráčal, objavil som na Ășsvite studƈu.

Et, marchant ainsi, je découvris le puits au lever du jour.

XXV

CHAPITRE XXV

— Äœudia sa napchajĂș do rĂœchlikov, — povedal MalĂœ princ, — ale potom uĆŸ nevedia, za čím idĂș. Tak sa v nich natriasajĂș a vozia sa stĂĄle dookola


— Les hommes, dit le petit prince, ils s’enfournent dans les rapides, mais ils ne savent plus ce qu’ils cherchent. Alors ils s’agitent et tournent en rond


A dodal:

Et il ajouta:

— Nestojí to za to


— Ce n’est pas la peine


Studƈa, ku ktorej sme sa dostali, nevyzerala ako saharskĂ© studne. SaharskĂ© studne sĂș iba jamy vyhÄșbenĂ© v piesku. TĂĄto sa podobala na dedinskĂș studƈu. Ale nebola tam nijakĂĄ dedina a ja som si pomyslel, ĆŸe sa mi to snĂ­va.

Le puits que nous avions atteint ne ressemblait pas aux puits sahariens. Les puits sahariens sont de simples trous creusĂ©s dans le sable. Celui-lĂ  ressemblait Ă  un puits de village. Mais il n’y avait lĂ  aucun village, et je croyais rĂȘver.

— To je čudnĂ©, — povedal som MalĂ©mu princovi, — vĆĄet — ko je prichystanĂ©: hriadeÄŸ, vedro i povraz


— C’est Ă©trange, dis-je au petit prince, tout est prĂȘt: la poulie, le seau et la corde


Zasmial sa, chytil povraz, rozkrĂștil hriadeÄŸ. A hriadeÄŸ ĆĄkrĂ­pal, ako ĆĄkrĂ­pe starĂœ veterníček, keď vietor dlho spal.

Il rit, toucha la corde, fit jouer la poulie. Et la poulie gémit comme gémit une vieille girouette quand le vent a longtemps dormi.

— PočujeĆĄ, — povedal MalĂœ princ, — zobĂșdzame tĂșto studƈu a ona spieva


— Tu entends, dit le petit prince, nous rĂ©veillons ce puits et il chante


Nechcel som, aby sa namĂĄhal.

Je ne voulais pas qu’il füt un effort:

— Nechaj, ja to urobĂ­m, — povedal som mu, — pre teba je to priĆ„aĆŸkĂ©.

— Laisse-moi faire, lui dis-je, c’est trop lourd pour toi.

Pomaly som vyĆ„ahoval vedro aĆŸ na okraj studne. Pekne rovno som ho ta postavil. V uĆĄiach mi stĂĄle znel spev hriadeÄŸa; a vo vode, čo sa eĆĄte vlnila, som videl chvejĂșce sa slnko.

Lentement je hissai le seau jusqu’à la margelle. Je l’y installai bien d’aplomb. Dans mes oreilles durait le chant de la poulie et, dans l’eau qui tremblait encore, je voyais trembler le soleil.

— ĆœĂ­znim po tejto vode, — povedal MalĂœ princ, — daj sa mi napiƄ 

— J’ai soif de cette eau-là, dit le petit prince, donne-moi à boire


A ja som pochopil, čo hğadal!

Et je compris ce qu’il avait cherchĂ©!

Zodvihol som vedro aĆŸ k jeho perĂĄm. Pil so zatvorenĂœmi očami. Bolo to pĂŽvabnĂ© ako nejakĂĄ slĂĄvnosĆ„. TĂĄto voda bola naozaj čosi inĂ© ako obyčajnĂĄ ĆŸivina. Zrodila sa z chĂŽdze pod hviezdami, zo spevu hriadeÄŸa, z nĂĄmahy mojich rĂșk. Bola srdcu takĂĄ milĂĄ ako nejakĂœ dar.

Je soulevai le seau jusqu’à ses lĂšvres. Il but, les yeux fermĂ©s. C’était doux comme une fĂȘte. Cette eau Ă©tait bien autre chose qu’un aliment. Elle Ă©tait nĂ©e de la marche sous les Ă©toiles, du chant de la poulie, de l’effort de mes bras. Elle Ă©tait bonne pour le cƓur, comme un cadeau.

Keď som bol malĂœm chlapcom, svetlo vianočnĂ©ho stromčeka, hudba na polnočnej omĆĄi a neĆŸnosĆ„ Ășsmevov mi takto obostreli najvĂ€ÄĆĄĂ­m leskom vianočnĂœ darček, čo som dostal.

Lorsque j’étais petit garçon, la lumiĂšre de l’arbre de NoĂ«l, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de NoĂ«l que je recevais.

— Äœudia u vĂĄs pestujĂș pÀƄtisĂ­c ruĆŸĂ­ v jedinej zĂĄhrade
 a nenachĂĄdzajĂș v nej to, čo hÄŸadajĂș
 — povedal MalĂœ princ.

— Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un mĂȘme jardin
 et ils n’y trouvent pas ce qu’ils cherchent.

— NenachĂĄdzajĂș to, — odpovedal som.

— Ils ne le trouvent pas, rĂ©pondis-je


— A predsa to, čo hÄŸadajĂș, by sa mohlo nĂĄjsĆ„ v jedinej ruĆŸi alebo v troĆĄke vody


— Et cependant ce qu’ils cherchent pourrait ĂȘtre trouvĂ© dans une seule rose ou un peu d’eau


— PravdaĆŸe, — odpovedal som.

— Bien sĂ»r, rĂ©pondis-je.

A MalĂœ princ dodal:

Et le petit prince ajouta:

— Ale oči sĂș slepĂ©. Treba hÄŸadaĆ„ srdcom.

— Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cƓur.

Napil som sa. Dobre sa mi dĂœchalo. Piesok mĂĄ na svitanĂ­ farbu medu. TeĆĄil som sa aj z tej medovej farby. Prečo som len pocĂ­til ĂșzkosƄ 

J’avais bu. Je respirais bien. Le sable, au lever du jour, est couleur de miel. J’étais heureux aussi de cette couleur de miel. Pourquoi fallait-il que j’eusse de la peine


Zasmial sa, chytil povraz, rozkrĂștil hriadeÄŸ.
— MusĂ­ĆĄ dodrĆŸaĆ„ svoj sÄŸub, — povedal mi tichučko MalĂœ princ, ktorĂœ uĆŸ zase sedel pri mne.

— Il faut que tu tiennes ta promesse, me dit doucement le petit prince, qui, de nouveau, s’était assis auprĂšs de moi.

— AkĂœ sÄŸub?

— Quelle promesse?

— Vieơ
 ten nĂĄhubok pre moju ovečku
 som zodpovednĂœ za tĂș ruĆŸu!

— Tu sais
 une museliùre pour mon mouton
 je suis responsable de cette fleur!

Vytiahol som z vrecka svoje maliarske pokusy. MalĂœ princ ich zazrel, zasmial sa a povedal:

Je sortis de ma poche mes ébauches de dessin. Le petit prince les aperçut et dit en riant:

— Tie tvoje baobaby sa trochu podobajĂș hlĂĄvkam kapusty


— Tes baobabs, ils ressemblent un peu à des choux


—Och! A ja som bol na baobaby takĂœ pyĆĄnĂœ!

— Oh! Moi qui Ă©tait si fier des baobabs!

— TĂĄ tvoja lĂ­ĆĄka
 jej uĆĄi
 tie sa troĆĄku podobajĂș rohom
 a sĂș priveÄŸmi dlhĂ©!

— Ton renard
 ses oreilles
 elles ressemblent un peu à des cornes
 et elles sont trop longues!

A znova sa zasmial.

Et il rit encore.

— Si nespravodlivĂœ, chlapček mĂŽj, ja som nevedel kresliĆ„ nič inĂ©, iba zatvorenĂ© a otvorenĂ© veÄŸhady.

— Tu es injuste, petit bonhomme, je ne savais rien dessiner que les boas fermĂ©s et les boas ouverts.

— Och, bude to dobrĂ©, — povedal, — deti vedia ÄŸahko pochopiĆ„.

— Oh! ça ira, dit-il, les enfants savent.

Nakreslil som mu teda náhubok. A srdce sa mi zvieralo, keď som mu ho podával.

Je crayonnai donc une museliĂšre. Et j’eus le cƓur serrĂ© en la lui donnant:

— Ty mĂĄĆĄ nejakĂ© plĂĄny, o ktorĂœch ja neviem


— Tu as des projets que j’ignore


Ale neodpovedal mi na to.

Mais il ne me répondit pas. Il me dit:

Vravel:
— VieĆĄ, mĂŽj pĂĄd na Zem
 zajtra bude jeho vĂœročie.

— Tu sais, ma chute sur la Terre
 c’en sera demain l’anniversaire


ChvĂ­ÄŸu mlčal, potom eĆĄte dodal:

Puis, aprĂšs un silence il dit encore:

— Spadol som celkom blĂ­zko odtiaÄŸto


— J’étais tombĂ© tout prĂšs d’ici


A začervenal sa.

Et il rougit.

A hoci som nechĂĄpal prečo, opÀƄ som pocĂ­til čudnĂœ ĆŸiaÄŸ.

Et de nouveau, sans comprendre pourquoi, j’éprouvai un chagrin bizarre. Cependant une question me vint:

Predsa mi priĆĄlo na um spĂœtaĆ„ sa ho:
— Teda to nebola nĂĄhoda, ĆŸe si sa v to rĂĄno, keď som Ć„a pred ĂŽsmimi dƈami spoznal, prechĂĄdzal len tak sĂĄm, na tisĂ­c mĂ­ÄŸ od vĆĄetkĂœch obĂœvanĂœch krajov? Vracal si sa na miesto, kam si spadol?

— Alors ce n’est pas par hasard que, le matin oĂč je t’ai connu, il y a huit jours, tu te promenais comme ça, tout seul, Ă  mille milles de toutes les rĂ©gions habitĂ©es! Tu retournais vers le point de ta chute?

MalĂœ princ sa znova začervenal.

Le petit prince rougit encore.

A ja som vĂĄhavo dodal:

Et j’ajoutai, en hĂ©sitant:

— MoĆŸno pre to vĂœročie
 ?

— À cause, peut-ĂȘtre, de l’anniversaire?


MalĂœ princ sa opÀƄ začervenal. Nikdy neodpovedal na otĂĄzky, no ak sa niekto červenĂĄ, znamenĂĄ to „áno“, nemĂĄm pravdu?

Le petit prince rougit de nouveau. Il ne rĂ©pondait jamais aux questions, mais, quand on rougit, ça signifie «oui», n’est-ce pas?

— Ach, — povedal som mu, — bojím sa


— Ah! lui dis-je, j’ai peur


Ale on mi povedal:

Mais il me répondit:

— Teraz musĂ­ĆĄ pracovaĆ„. MusĂ­ĆĄ sa vrĂĄtiĆ„ k svojmu stroju. Budem Ć„a tu čakaĆ„. VrĂĄĆ„ sa zajtra večer


— Tu dois maintenant travailler. Tu dois repartir vers ta machine. Je t’attends ici. Reviens demain soir


No ja som sa neuspokojil. Spomenul som si na lĂ­ĆĄku. Človek sa vystavuje nebezpečenstvu, ĆŸe bude troĆĄku plakaĆ„, keď sa nechal skrotiƄ 

Mais je n’étais pas rassurĂ©. Je me souvenais du renard. On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissĂ© apprivoiser


XXVI

CHAPITRE XXVI

Neďaleko studne bola zrĂșcanina starĂ©ho kamennĂ©ho mĂșru. Keď som sa sem na druhĂœ deƈ večer vracal od svojej prĂĄce, zazrel som zďaleka svojho MalĂ©ho princa, ako sedĂ­ so spustenĂœmi nohami hore na mĂșre. A počul som, ĆŸe hovorĂ­.

Il y avait, Ă  cĂŽtĂ© du puits, une ruine de vieux mur de pierre. Lorsque je revins de mon travail, le lendemain soir, j’aperçus de loin mon petit prince assis lĂ -haut, les jambes pendantes. Et je l’entendis qui parlait:

— Tak ty sa na to nepamĂ€tĂĄĆĄ? — vravel. — To nebolo presne tu!

— Tu ne t’en souviens donc pas? disait-il. Ce n’est pas tout à fait ici!

NejakĂœ hlas mu bezpochyby niečo povedal, lebo MalĂœ princ odpovedal:

Une autre voix lui rĂ©pondit sans doute, puisqu’il rĂ©pliqua:

— Áno! Je to naozaj ten deƈ, ale nie na tomto mieste


— Si! Si! c’est bien le jour, mais ce n’est pas ici l’endroit


Kráčal som ďalej k mĂșru. EĆĄte vĆŸdy som nikoho nevidel, ani nepočul. A predsa MalĂœ princ opÀƄ komusi odpovedal:

Je poursuivis ma marche vers le mur. Je ne voyais ni n’entendais toujours personne. Pourtant le petit prince rĂ©pliqua de nouveau:

— PravdaĆŸe. UvidĂ­ĆĄ, kde sa začína moja stopa v piesku. Teda tam na mƈa čakaj. Budem tam dnes v noci.

— 
 Bien sĂ»r. Tu verras oĂč commence ma trace dans le sable. Tu n’as qu’à m’y attendre. J’y serai cette nuit.

Bol som asi dvadsaĆ„ metrov od mĂșru a eĆĄte vĆŸdy som nič nevidel.

J’étais Ă  vingt mĂštres du mur et je ne voyais toujours rien.

MalĂœ princ chvĂ­ÄŸu mlčal, potom povedal:

Le petit prince dit encore, aprĂšs un silence:

— MĂĄĆĄ dobrĂœ jed? Si pevne presvedčenĂœ, ĆŸe ma nenechĂĄĆĄ dlho trpieĆ„?

— Tu as du bon venin? Tu es sĂ»r de ne pas me faire souffrir longtemps?

Zastal som, srdce sa mi zovrelo, ale eĆĄte som to nechĂĄpal.

Je fis halte, le cƓur serrĂ©, mais je ne comprenais toujours pas.

— Teraz choď preč! — povedal. — Chcem zostĂșpiĆ„.

— Maintenant va-t’en, dit-il
 je veux redescendre!

Tak som aj ja pozrel dolu k pĂ€te mĂșru, a odskočil som! K MalĂ©mu princovi sa vzpĂ­nal jeden z tĂœch ĆŸltĂœch hadov, ktorĂ© vĂĄs za tridsaĆ„ sekĂșnd zavraĆŸdia.

Alors j’abaissai moi-mĂȘme les yeux vers le pied du mur, et je fis un bond! Il Ă©tait lĂ , dressĂ© vers le petit prince, un de ces serpents jaunes qui vous exĂ©cutent en trente secondes.

Rozbehol som sa, hmatajĂșc po vrecku, aby som odtiaÄŸ vytiahol revolver, ale na lomoz, čo som narobil, had sa tichučko spustil do piesku ako vodomet, keď opadĂĄva, a nenĂĄhlivo, s ÄŸahkĂœm kovovĂœm ĆĄuchotom vkÄșzol medzi kamene.

Tout en fouillant ma poche pour en tirer mon revolver, je pris le pas de course, mais, au bruit que je fis, le serpent se laissa doucement couler dans le sable, comme un jet d’eau qui meurt, et, sans trop se presser, se faufila entre les pierres avec un lĂ©ger bruit de mĂ©tal.

Dorazil som k mĂșru prĂĄve včas, aby som zachytil do nĂĄručia svojho chlapčeka-princa, bledĂ©ho ako sneh.

Je parvins au mur juste Ă  temps pour y recevoir dans les bras mon petit bonhomme de prince, pĂąle comme la neige.

— To je peknĂœ poriadok! Ty sa teraz dĂĄvaĆĄ do reči s hadmi!

— Quelle est cette histoire-là! Tu parles maintenant avec les serpents!

Rozviazal som mu zlatoĆŸltĂș ĆĄatku, čo ustavične nosil na krku. Navlhčil som mu na sluchy a dal som sa mu napiĆ„. Ale teraz som sa ho uĆŸ neodvĂĄĆŸil na nič pĂœtaĆ„. VĂĄĆŸne na mƈa hÄŸadel a objal ma okolo krku. CĂ­til som, ĆŸe srdce mu bije ako umierajĂșcemu, postrelenĂ©mu vtáčikovi. Povedal mi:

J’avais dĂ©fait son Ă©ternel cache-nez d’or. Je lui avais mouillĂ© les tempes et l’avais fait boire. Et maintenant je n’osais plus rien lui demander. Il me regarda gravement et m’entoura le cou de ses bras. Je sentais battre son cƓur comme celui d’un oiseau qui meurt, quand on l’a tirĂ© Ă  la carabine. Il me dit:

— Som rĂĄd, ĆŸe si priĆĄiel na to, čo tvojmu stroju chĂœba. BudeĆĄ sa mĂŽcĆ„ vrĂĄtiĆ„ domov


— Je suis content que tu aies trouvĂ© ce qui manquait Ă  ta machine. Tu vas pouvoir rentrer chez toi


— Ako to vieơ?

— Comment sais-tu!

PrĂĄve som mu priĆĄiel oznĂĄmiĆ„, ĆŸe napriek vĆĄetkĂ©mu očakĂĄvaniu sa mi prĂĄca podarila!

Je venais justement lui annoncer que, contre toute espĂ©rance, j’avais rĂ©ussi mon travail!

Na moju otázku neodpovedal, ale pokračoval:

Il ne répondit rien à ma question, mais il ajouta:

— Aj ja sa dnes vrátim domov


— Moi aussi, aujourd’hui, je rentre chez moi


Potom smutne doloĆŸil:

Puis, mélancolique:

— Je to oveÄŸa ďalej
 je to oveÄŸa Ć„aĆŸĆĄie


— C’est bien plus loin
 c’est bien plus difficile


Dobre som vycĂ­til, ĆŸe sa odohrĂĄva čosi neobyčajnĂ©. Zovrel som ho do nĂĄručia ako malĂ© dieĆ„a, a predsa sa mi zdalo, ĆŸe sa kĂ­ĆŸe strmhlav do priepasti, a ja nemĂŽĆŸem nič urobiĆ„, aby som ho zadrĆŸal


Je sentais bien qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire. Je le serrais dans les bras comme un petit enfant, et cependant il me semblait qu’il coulait verticalement dans un abüme sans que je pusse rien pour le retenir


HÄŸadel vĂĄĆŸne kamsi do diaÄŸky.

Il avait le regard sérieux, perdu trÚs loin:

— Mám tvoju ovečku. A mám debničku pre ovečku. A mám náhubok


— J’ai ton mouton. Et j’ai la caisse pour le mouton. Et j’ai la museliùre


A smutne sa usmial.

Et il sourit avec mélancolie.

Dlho som čakal. CĂ­til som, ĆŸe pomaly prichĂĄdza k sebe.

J’attendis longtemps. Je sentais qu’il se rĂ©chauffait peu Ă  peu:

— Chlapček mîj, ty si sa bál


— Petit bonhomme, tu as eu peur


BĂĄl sa, pravdaĆŸe! Ale tichučko sa zasmial:

Il avait eu peur, bien sûr! Mais il rit doucement:

— Dnes v noci sa budem bĂĄĆ„ eĆĄte oveÄŸa vĂ€ÄĆĄmi


— J’aurai bien plus peur ce soir


OpÀƄ som zmeravel, keď som si uvedomil, ĆŸe sa robĂ­ čosi nenapraviteÄŸnĂ©. A pochopil som, ĆŸe by som nezniesol myĆĄlienku nepočuĆ„ nikdy viac ten smiech. Bol pre mƈa ako studnička v pĂșĆĄti.

De nouveau je me sentis glacĂ© par le sentiment de l’irrĂ©parable. Et je compris que je ne supportais pas l’idĂ©e de ne plus jamais entendre ce rire. C’était pour moi comme une fontaine dans le dĂ©sert.