Francusko-japońska dwujęzyczna książka
« Comme il va se réjouir de me revoir ! pensait-elle. Comme il sera curieux d’apprendre le long chemin que j’ai fait à cause de lui !
そこで、カイちゃんにあって、ながいながい道中をして自分をさがしにやってきたことをきき、あれなりかえらないので、どんなにみんなが、かなしんでいるかしったなら、こうしてきてくれたことを、どんなによろこぶでしょう。
Et qu’il sera touché de savoir la désolation qui a régné chez lui et chez nous, lorsqu’on ne l’a pas vu revenir ! »
まあ、そうおもうと、うれしいし、しんぱいでした。
Elles montèrent l’escalier. En haut se trouvait une petite lampe allumée sur un meuble. La corneille apprivoisée était sur le sol, sautillant et tournant coquettement la tête de côté et d’autre, Gerda, s’inclinant, lui fit une belle révérence, comme sa grand’mère lui avait appris à la faire.
さて、からすとゲルダとは、かいだんの上にのぼりました。ちいさなランプが、たなの上についていました。そして、ゆか板のまん中のところには、飼いならされた女がらすが、じっとゲルダを見て立っていました。ゲルダはおばあさまからおそわったように、ていねいにおじぎしました。
« Ma fiancée m’a dit beaucoup de bien de vous, ma petite demoiselle, dit la corneille. Vos malheurs m’ont émue, et j’ai promis de vous venir en aide. Maintenant, voulez-vous prendre la lampe ? je vous montrerai le chemin. N’ayez pas peur, nous ne rencontrerons personne.
「かわいいおじょうさん。わたしのいいなずけは、あなたのことを、たいそうほめておりました。」と、そのやさしいからすがいいました。「あなたの、そのごけいれきとやらもうしますのは、ずいぶんおきのどくなのですね。さあ、ランプをおもちください。ごあんないしますわ。このところをまっすぐにまいりましょう。もうだれにもあいませんから。」
— Il me semble, dit Gerda, qu’il vient quelqu’un derrière nous. »
On voyait, en effet, se dessiner sur la muraille des ombres de chevaux en crinières flottantes, aux jambes maigres, tout un équipage de chasse, des cavaliers et des dames sur les chevaux galopants.
「だれか、わたしたちのあとから、ついてくるような気がすることね。」と、なにかがそばをきゅうに通ったときに、ゲルダはいいました。それは、たてがみをふりみだして、ほっそりとした足をもっている馬だの、それから、かりうどだの、馬にのったりっぱな男の人や、女の人だのの、それがみんなかべにうつったかげのように見えました。
« Ce sont des fantômes, dit la corneille ; ils viennent chercher les pensées de Leurs Altesses pour les mener à la chasse folle des rêves. Cela n’en vaut que mieux pour vous. Le prince et la princesse se réveilleront moins aisément, et vous aurez le temps de les mieux considérer. Je n’ai pas besoin de vous dire que, si vous arrivez aux honneurs et aux dignités, nous espérons que vous vous montrerez reconnaissante envers nous.
「あれは、ほんの夢なのですわ。」と、からすがいいました。「あれらは、それぞれのご主人たちのこころを、りょうにさそいだそうとしてくるのです。つごうのいいことに、あなたは、ねどこの中であのひとたちのお休みのところがよくみられます。そこで、どうか、あなたがりっぱな身分におなりになったのちも、せわになったおれいは、おわすれなくね。」
— Cela s’entend de soi, » dit la corneille rustique. On voyait bien par ces mots qu’elle n’était guère civilisée et n’avait pas l’expérience des cours.
「それはいうまでもないことだろうよ。」と、森のからすがいいました。
Elles arrivèrent dans une première salle, dont les murs étaient tendus de satin rose brodé de fleurs. Les Rêves y passèrent, s’en revenant au galop, mais si vite, que Gerda n’eut pas le temps de voir les pensées de Leurs Altesses, qu’ils emmenaient.
さて、からすとゲルダとは、一ばんはじめの広間にはいっていきました。そこのかべには、花でかざった、ばら色のしゅすが、上から下まで、はりつめられていました。そして、ここにもりょうにさそうさっきの夢は、もうとんで来ていましたが、あまりはやくうごきすぎて、ゲルダはえらい殿とのさまや貴婦人きふじん方を、こんどはみることができませんでした。
Puis elles entrèrent dans une autre salle, puis dans une troisième, l’une plus magnifique que l’autre. Oui, certes, il y avait de quoi perdre sa présence d’esprit en voyant ce luxe prodigieux. Mais Gerda y arrêtait à peine les yeux, et ne pensait qu’à revoir Kay, son compagnon. Les voici enfin dans la chambre à coucher.
ひろまから、ひろまへ行くほど、みどとにできていました。ただもうあまりのうつくしさに、まごつくばかりでしたが、そのうち、とうとうねままではいっていきました。
Le plafond en cristal formait une large couronne de feuilles de palmier. Au milieu s’élevait une grosse tige d’or massif, qui portait deux lits semblables à des fleurs de lis :
そこのてんじょうは、高価なガラスの葉をひろげた、大きなしゅろの木のかたちになっていました。そして、へやのまんなかには、ふたつのベッドが、木のじくにあたる金のふとい柱につりさがっていて、ふたつとも、ゆりの花のようにみえました。
l’un blanc, où reposait la princesse ; l’autre couleur de feu, où reposait le prince. Gerda s’en approcha, sûre d’y trouver son ami. Elle releva une des feuilles jaune-rouge, qu’on rabaissait le soir ; elle vit la nuque du dormeur, dont les bras cachaient le visage.
そのベッドはひとつは白くて、それには王女がねむっていました。もうひとつのは赤くて、そこにねむっている人こそ、ゲルダのさがすカイちゃんでなくてはならないのです。ゲルダは赤い花びらをひとひら、そっとどけると、そこに日やけしたくびすじが見えました。――ああ、それはカイちゃんでした。
Elle crut reconnaître cette nuque légèrement brune, et elle appela Kay par son nom, tenant la lampe en avant pour qu’il la vît en ouvrant les yeux. Les fantômes du rêve arrivèrent au triple galop, ramenant l’esprit du jeune prince. Il s’éveilla, tourna la tête. Ce n’était pas le petit Kay !
――ゲルダは、カイちゃんの名をこえ高くよびました。ランプをカイちゃんのほうへさしだしました。……夢がまた馬にのって、さわがしくそのへやの中へ、はいってきました。……その人は目をさまして、顔をこちらにむけました。ところが、それはカイちゃんではなかったのです。
Ils ne se ressemblaient que par la nuque. Le prince ne laissait pourtant pas d’être un joli garçon. Voilà que la princesse avança sa gentille figure sous les feuilles de lis blanches, et demanda qui était là. La petite Gerda, sanglotant, resta un moment sans répondre ; ensuite elle raconta toute son histoire, et n’omit pas de dire notamment combien les corneilles avaient été complaisantes pour elle.
いまは王子となったその人は、ただ、くびすじのところが、カイちゃんににていただけでした。でもその王子はわかくて、うつくしい顔をしていました。王女は白いゆりの花ともみえるベッドから、目をぱちくりやって見あげながら、たれがそこにきたのかと、おたずねになりました。そこでゲルダは泣いて、いままでのことや、からすがいろいろにつくしてくれたことなどを、のこらず王子に話しました。
« Pauvre petite ! » firent le prince et la princesse attendris. Et ils complimentèrent les deux braves bêtes, les assurèrent qu’ils n’étaient pas fâchés de ce qu’elles avaient fait contre toutes les règles de l’étiquette ; mais leur disant qu’elles ne devaient pas recommencer. Ils leur promirent même une récompense :
「それは、まあ、かわいそうに。」と、王子と王女とがいいました。そして、からすをおほめになり、じぶんたちはけっして、からすがしたことをおこりはしないが、二どとこんなことをしてくれるな、とおっしゃいました。それでも、からすたちは、ごほうびをいただくことになりました。
« Voulez-vous un vieux clocher où vous habiterez toutes seules, ou préférez-vous être élevées à la dignité de corneilles de la chambre, qui vous donnera droit sur tous les restes de la table ? »
「おまえたちは、すきかってに、そとをとびまわっているほうがいいかい。」と、王女はたずねました。「それとも、宮中おかかえのからすとして、台所のおあまりは、なんでもたべることができるし、そういうふうにして、いつまでもごてんにいたいとおもうかい。」
Les corneilles s’inclinèrent en signe de reconnaissance, et demandèrent à être attachées au palais : « Dans notre race, dirent-elles, la vieillesse dure longtemps, et par ce moyen nous serons sûres d’avoir de quoi vivre dans nos vieux jours. ».
そこで、二わのからすはおじぎをして、自分たちが、としをとってからのことをかんがえると、やはりごてんにおいていただきたいと、ねがいました。そして、
「だれしもいっていますように、さきへいってこまらないように、したいものでございます。」と、いいました。
Le prince sortit de son lit et y laissa reposer Gerda. C’est tout ce qu’il pouvait faire pour elle.
王子はそのとき、ベッドから出て、ゲルダをそれにねかせ、じぶんは、それなりねようとはしませんでした。
L’enfant joignit ses petites mains : « Dieu ! murmura-t-elle avec gratitude, que les hommes et les bêtes ont de la bonté pour moi ! » Puis elle ferma les yeux et s’endormit.
ゲルダはちいさな手をくんで、「まあ、なんといういい人や、いいからすたちだろう。」と、おもいました。それから、目をつぶって、すやすやねむりました。
Les Rêves accoururent vers elle ; ils avaient la figure d’anges du bon Dieu ; ils poussaient un petit traîneau où était assis Kay, qui la regardait en souriant. Mais quand elle s’éveilla, tout avait disparu.
すると、また夢がやってきて、こんどは天使のような人たちが、一だいのそりをひいてきました。その上には、カイちゃんが手まねきしていました。けれども、それはただの夢だったので、目をさますと、さっそくきえてしまいました。
Le lendemain on l’habilla, de la tête aux pieds, de velours et de soie. La princesse lui proposa de rester au château, pour y passer sa vie au milieu des fêtes. Gerda n’eut garde d’accepter ; elle demanda une petite voiture avec un cheval, et une paire de bottines, pour reprendre son voyage à travers le monde, à la recherche de Kay.
あくる日になると、ゲルダはあたまから、足のさきまで、絹やびろうどの着物でつつまれました。そしてこのままお城にとどまっていて、たのしくくらすようにとすすめられました。でも、ゲルダはただ、ちいさな馬車と、それをひくうまと、ちいさな一そくの長ぐつがいただきとうございますと、いいました。それでもういちど、ひろい世界へ、カイちゃんをさがしに出ていきたいのです。
Elle reçut de jolies bottines, et de plus un manchon. Lorsqu’elle fut au moment de partir, elle trouva dans la cour un carrosse neuf, tout en or, armorié aux armes du prince et de la princesse. Les coussins étaient rembourrés de biscuits ; la caisse était remplie de fruits et de pain d’épice. Le cocher, le groom et le piqueur, car il y avait aussi un piqueur, avaient des costumes brodés d’or et une couronne d’or sur la tête.
さて、ゲルダは長ぐつばかりでなく、マッフまでもらって、さっぱりと旅のしたくができました。いよいよでかけようというときに、げんかんには、じゅん金のあたらしい馬車が一だいとまりました。王子と王女の紋章もんしょうが、星のようにひかってついていました。ぎょしゃや、べっとうや、おさきばらいが――そうです、おさきばらいまでが――金の冠かんむりをかぶってならんでいました。
Le prince et la princesse aidèrent eux-mêmes Gerda à monter en voiture et lui souhaitèrent tout le bonheur possible.
王子と王女は、ごじぶんで、ゲルダをたすけて馬車にのらせ、ぶじにいってくるようにおっしゃいました。
La corneille des bois, qui avait épousé son fiancé, l’accompagna et se plaça au fond de la voiture, car cela l’incommodait d’aller à reculons. La corneille apprivoisée s’excusa de ne point faire la conduite à Gerda ; elle ne se trouvait pas bien disposée. Depuis qu’elle avait droit à toutes les miettes de la table, elle avait l’estomac dérangé.
もういまはけっこんをすませた森のからすも、三マイルさきまで、みおくりについてきました。このからすは、うしろむきにのっていられないというので、ゲルダのそばにすわっていました。めすのほうのからすは、羽根をばたばたやりながら、門のところにとまっていました。おくっていかないわけは、あれからずっとごてんづとめで、たくさんにたべものをいただくせいか、ひどく頭痛ずつうがしていたからです。
Mais elle vint à la portière de la voiture et battit des ailes lorsque l’équipage partit.
その馬車のうちがわは、さとうビスケットでできていて、こしをかけるところは、くだものや、くるみのはいったしょうがパンでできていました。
« Adieu, adieu, mignonne ! » dirent le prince et la princesse. Et la petite Gerda pleurait, et la corneille pleurait. Bientôt on eut fait trois lieues. Alors la corneille des bois prit aussi congé. Comme elle était une simple campagnarde, elle s’était vite attachée de cœur à la petite, et cela lui faisait grand’peine de la quitter.
「さよなら、さよなら。」と、王子と王女がさけびました。するとゲルダは泣きだしました。――からすもまた泣きました。――さて、馬車が三マイル先のところまできたとき、こんどはからすが、さよならをいいました。この上ないかなしいわかれでした。
Elle vola sur un arbre, et là elle battit des ailes aussi longtemps qu’elle put apercevoir le carrosse, qui brillait comme un vrai soleil.
からすはそこの木の上にとびあがって、馬車がいよいよ見えなくなるまで、黒いつばさを、ばたばたやっていました。馬車はお日さまのようにかがやきながら、どこまでもはしりつづけました。
Cinquième histoire. La petite fille des brigands
第五のお話。おいはぎのこむすめ
On arriva dans une forêt sombre ; mais on y voyait très clair à la lueur que jetait le carrosse.
それから、ゲルダのなかまは、くらい森の中を通っていきました。ところが、馬車の光は、たいまつのようにちらちらしていました。
Cette lumière attira une bande de brigands, qui se précipitèrent comme les mouches autour de la flamme : « Voilà de l’or, de l’or pur ! » s’écriaient-ils, et ils saisirent les chevaux, tuèrent cocher, groom et piqueur, et enlevèrent la petite Gerda du carrosse.
それが、おいはぎどもの目にとまって、がまんがならなくさせました。
「やあ、金きんだぞ、金だぞ。」と、おいはぎたちはさけんで、いちどにとびだしてきました。馬をおさえて、ぎょしゃ、べっとうから、おさきばらいまでころして、ゲルダを馬車からひきずりおろしました。
« Qu’elle est donc fraîche et grassouillette, cette petite créature ! on dirait qu’elle n’a jamais mangé que des noix ! » Ainsi parlait la vieille mère du chef des brigands ; elle avait une longue et vilaine moustache et de grands sourcils qui lui couvraient presque entièrement les yeux.
「こりゃあ、たいそうふとって、かわいらしいむすめだわい。きっと、年中くるみの実みばかりたべていたのだろう。」と、おいはぎばばがいいました。女のくせに、ながい、こわいひげをはやして、まゆげが、目の上までたれさがったばあさんでした。
« Sa chair, reprit-elle, doit être aussi délicate que celle d’un petit agneau dodu. Oh ! quel régal nous en ferons ! » En prononçant ces mots, elle tirait un grand couteau affilé qui luisait à donner le frisson.
「なにしろそっくり、あぶらののった、こひつじというところだが、さあたべたら、どんな味がするかな。」
そういって、ばあさんは、ぴかぴかするナイフをもちだしました。きれそうにひかって、きみのわるいといったらありません。
« Aïe ! aïe ! » cria tout à coup la mégère. Sa petite fille, qui était pendue à son dos, une créature sauvage et farouche, venait de la mordre à l’oreille. « Vilain garnement ! » dit la grand’mère, et elle s’apprêtait de nouveau à égorger Gerda.
「あッ。」 そのとたん、ばあさんはこえをあげました。その女のせなかにぶらさがっていた、こむすめが、なにしろらんぼうなだだっ子で、おもしろがって、いきなり、母親の耳をかんだのです。
「このあまあ、なにょをする。」と、母親はさけびました。おかげで、ゲルダをころす、はなさきをおられました。
« Je veux qu’elle joue avec moi ! dit la petite brigande. Elle va me donner son manchon et sa belle robe, et elle couchera avec moi dans mon lit. » Elle mordit de nouveau sa grand’mère, qui, de douleur, sauta en l’air. Les bandits riaient en voyant les bonds de la vieille sorcière.
「あの子は、あたいといっしょにあそぶのだよ。」と、おいはぎのこむすめは、いいました。
「あの子はマッフや、きれいな着物をあたいにくれて、晩にはいっしょにねるのだよ。」
こういって、その女の子は、もういちど、母親の耳をしたたかにかみました。それで、ばあさんはとびあがって、ぐるぐるまわりしました。おいはぎどもは、みんなわらって、
「見ろ、ばばあが、がきといっしょにおどっているからよ。」と、いいました。
« Je veux entrer dans la voiture, » dit la petite fille des brigands ; et il fallut se prêter à son caprice, car elle était gâtée et entêtée en diable.
「馬車の中へはいってみようや。」と、おいはぎのこむすめはいいました。このむすめは、わんぱくにそだって、おまけにごうじょうっぱりでしたから、なんでもしたいとおもうことをしなければ、気がすみませんでした。
On plaça Gerda à côté d’elle et on s’avança dans les profondeurs de la forêt. La petite brigande n’était pas plus grande que Gerda, mais elle était plus forte, elle était trapue ; son teint était brun, ses yeux noirs : ils étaient inquiets, presque tristes. Elle saisit Gerda brusquement et la tint embrassée :
それで、ゲルダとふたり馬車にのりこんで、きりかぶや、石のでている上を通って、林のおくへ、ふかくはいっていきました。おいはぎのこむすめは、ちょうどゲルダぐらいの大きさでしたが、ずっと、きつそうで、肩つきががっしりしていました。どす黒ぐろいはだをして、その目はまっ黒で、なんだかかなしそうに見えました。女の子は、ゲルダのこしのまわりに手をかけて、
« Sois tranquille, dit-elle, ils ne te tueront pas tant que je ne me fâcherai pas contre toi. Tu es sans doute une princesse ?
「あたい、おまえとけんかしないうちは、あんなやつらに、おまえをころさせやしないことよ。おまえはどこかの王女じゃなくて。」と、いいました。
— Non, » répondit Gerda. Et elle raconta toutes ses aventures à la recherche du petit Kay.
「いいえ、わたしは王女ではありません。」と、ゲルダはこたえて、いままでにあったできごとや、じぶんがどんなに、すきなカイちゃんのことを思っているか、ということなぞを話しました。
La fille des brigands ouvrait de grands yeux sombres et contemplait avec l’attention la plus sérieuse l’enfant à qui étaient arrivées des choses si étranges. Puis elle hocha la tête d’un air de défi. « Ils ne te tueront pas, reprit-elle, même si je me fâchais contre toi. C’est moi-même alors qui te tuerais ! » Elle essuya les larmes qui coulaient des yeux de Gerda ; puis elle fourra ses deux mains dans le beau manchon qui était si chaud et si doux.
おいはぎのむすめは、しげしげとゲルダを見て、かるくうなずきながら、
「あたいは、おまえとけんかしたって、あのやつらに、おまえをころさせやしないよ。そんなくらいなら、あたい、じぶんでおまえをころしてしまうわ。」と、いいました。
それからむすめは、ゲルダの目をふいてやり、両手をうつくしいマッフにつけてみましたが、それはたいへん、ふっくりして、やわらかでした。
On marchait toujours. Enfin la voiture s’arrêta : on était dans la cour d’un vieux château à moitié en ruine, qui servait de repaire aux bandits. À leur entrée, des vols de nombreux corbeaux s’envolèrent avec de longs croassements. D’énormes bouledogues accoururent en bondissant ; ils avaient l’air féroce ; chacun semblait de taille à dévorer un homme. Ils n’aboyaient pas, cela leur était défendu.
さあ、馬車はとまりました。そこはおいはぎのこもる、お城のひろ庭でした。その山塞さんさいは、上から下までひびだらけでした。そのずれたわれ目から、大がらす小がらすがとびまわっていました。大きなブルドッグが、あいてかまわず、にんげんでもくってしまいそうなようすで、高くとびあがりました。でも、けっしてほえませんでした。ほえることはとめられてあったからです。
Dans la grande salle toute délabrée brûlait sur les dalles un grand feu ; la fumée s’élevait au plafond et s’échappait par où elle pouvait. Sur le feu bouillait un grand chaudron avec la soupe ; des lièvres et des lapins rôtissaient à la broche. On donna à boire et à manger aux deux petites filles.
大きな、煤すすけたひろまには、煙がもうもうしていて、たき火が、赤あかと石だたみのゆか上でもえていました。煙はてんじょうの下にたちまよって、どこからともなくでていきました。大きなおなべには、スープがにえたって、大うさぎ小うさぎが、あぶりぐしにさして、やかれていました。
« Tu vas venir coucher avec moi et mes bêtes, » dit la petite brigande. Elles allèrent dans un coin de la salle où il y avait de la paille et des tapis.
「おまえは、こん夜は、あたいや、あたいのちいさなどうぶつといっしょにねるのよ。」と、おいはぎのこむすめがいいました。
ふたりはたべものと、のみものをもらうと、わらや、しきものがしいてある、へやのすみのほうへ行きました。
Au-dessus, plus de cent pigeons dormaient sur des bâtons et des planches. Quelques-uns sortirent la tête de dessous l’aile, lorsque les fillettes approchèrent.
その上には、百ぱよりも、もっとたくさんのはとが、ねむったように、木摺きずりや、とまり木にとまっていましたが、ふたりの女の子がきたときには、ちょっとこちらをむきました。
« Ils sont tous à moi ! » dit la petite brigande, et elle en saisit un par les pieds et le secoua, le faisant battre des ailes.
「みんな、このはと、あたいのものなのよ。」と、おいはぎのこむすめはいって、てばやく、てぢかにいた一わをつかまえて、足をゆすぶったので、はとは、羽根をばたばたやりました。
« Embrasse-le, » fit-elle en le lançant à travers la figure de Gerda, et elle se mit à rire de la mine piteuse de celle-ci.
「せっぷんしておやりよ。」と、いって、おいはぎのこむすめは、それを、ゲルダの顔になげつけました。
「あすこにとまっているのが、森のあばれものさ。」と、そのむすめは、かべにあけたあなに、うちこまれたとまり木を、ゆびさしながら、また話しつづけました。
« Tous ces pigeons, reprit-elle, sont domestiques ; mais en voilà deux autres, des ramiers, qu’il faut tenir enfermés, sinon ils s’envoleraient : il n’y a pas de danger que je les laisse sortir du trou que tu vois là dans la muraille. Et puis voici mon favori, mon cher Beh ! » Elle tira d’un coin où il était attaché un jeune renne qui avait autour du cou un collier de cuivre bien poli :
「あれは二わとも森のあばれものさ。しっかり、とじこめておかないと、すぐにげていってしまうの。ここにいるのが、昔からおともだちのベーよ。」こういって、女の子は、ぴかぴかみがいた、銅どうのくびわをはめたままつながれている、一ぴきのとなかいを、つのをもってひきだしました。
« Celui-là aussi il faut ne pas le perdre de vue, ou bien il prendrait la clef des champs. Tous les soirs je m’amuse à lui chatouiller le cou avec mon couteau affilé : il n’aime pas cela du tout. »
「これも、しっかりつないでおかないと、にげていってしまうの。だから、あたいはね、まい晩よくきれるナイフで、くびのところをくすぐってやるんだよ。すると、それはびっくりするったらありゃしない。」
La petite cruelle prit en effet un long couteau dans une fente de la muraille et le promena sur le cou du renne. La pauvre bête, affolée de terreur, tirait sur sa corde, ruait, se débattait, à la grande joie de la petite brigande. Quand elle eut ri tout son soûl, elle se coucha, attirant Gerda auprès d’elle.
そういいながら、女の子はかべのわれめのところから、ながいナイフをとりだして、それをとなかいのくびにあてて、そろそろなでました。かわいそうに、そのけものは、足をどんどんやって、苦しがりました。むすめは、おもしろそうにわらって、それなりゲルダをつれて、ねどこに行きました。
« Vas-tu garder ton couteau pendant que tu dormiras ? dit Gerda, regardant avec effroi la longue lame.
「あなたはねているあいだ、ナイフをはなさないの。」と、ゲルダは、きみわるそうに、それをみました。
— Oui, répondit-elle, je couche toujours avec mon couteau. On ne sait pas ce qui peut arriver. Mais raconte-moi de nouveau ce que tu m’as dit du petit Kay et de tes aventures depuis que tu le cherches. »
「わたい、しょっちゅうナイフをもっているよ。」と、おいはぎのこむすめはこたえました。「なにがはじまるかわからないからね。それよか、もういちどカイちゃんって子の話をしてくれない、それから、どうしてこのひろい世界に、あてもなくでてきたのか、そのわけを話してくれないか。」
Gerda recommença son histoire. Les ramiers se mirent à roucouler dans leur cage ; les autres pigeons dormaient paisiblement.
そこで、ゲルダははじめから、それをくりかえしました。森のはとが、頭の上のかごの中でくうくういっていました。ほかのはとはねむっていました。
La petite brigande s’endormit, tenant un bras autour du cou de Gerda et son couteau dans l’autre main. Bientôt elle ronfla. Mais Gerda ne pouvait fermer l’œil ; elle se voyait toujours entre la vie et la mort.
おいはぎのこむすめは、かた手をゲルダのくびにかけて、かた手にはナイフをもったまま、大いびきをかいてねてしまいました。けれども、ゲルダは、目をつぶることもできませんでした。ゲルダは、いったい、じぶんは生かしておかれるのか、ころされるのか、まるでわかりませんでした。
Les brigands étaient assis autour du feu ; ils buvaient et chantaient. La vieille mégère dansait et faisait des cabrioles.
たき火のぐるりをかこんで、おいはぎたちは、お酒をのんだり、歌をうたったりしていました。そのなかで、ばあさんがとんぼをきりました。
Quel affreux spectacle pour la petite Gerda !
ちいさな女の子にとっては、そのありさまを見るだけで、こわいことでした。
Voilà que tout à coup les ramiers se mirent à dire : « Cours, cours. Nous avons vu le petit Kay. Une poule blanche tirait son traîneau. Lui était assis dans celui de la Reine des Neiges. Ils vinrent à passer près de la forêt où nous étions tout jeunes encore dans notre nid. La Reine des Neiges dirigea de notre côté son haleine glaciale ; tous les ramiers de la forêt périrent, excepté nous deux. Cours, cours !
そのとき、森のはとが、こういいました。
「くう、くう、わたしたち、カイちゃんを見ましたよ。一わの白いめんどりが、カイちゃんのそりをはこんでいました。カイちゃんは雪の女王のそりにのって、わたしたちが、巣にねていると、森のすぐ上を通っていったのですよ。雪の女王は、わたしたち子ばとに、つめたいいきをふきかけて、ころしてしまいました。たすかったのは、わたしたち二わだけ、くう、くう。」
— Que dites-vous là, mes amis ? s’écria Gerda. Où s’en allait-elle cette Reine des Neiges ? En savez-vous quelque chose ?
「まあ、なにをそこでいってるの。」と、ゲルダが、つい大きなこえをしました。「その雪の女王さまは、どこへいったのでしょうね。そのさきのこと、なにかしっていて。おしえてよ。」
— Elle allait sans doute en Laponie ; là il y a toujours de la neige et de la glace. Demande-le au renne qui est attaché là-bas.
「たぶん、ラップランドのほうへいったのでしょうよ。そこには、年中、氷や雪がありますからね。まあ、つながれている、となかいに、きいてごらんなさい。」
— Oui, répondit le renne, là il y a de la glace et de la neige que c’est un plaisir. Qu’il fait bon vivre en Laponie ! Quels joyeux ébats je prenais à travers les grandes plaines blanches ! C’est là que la Reine des Neiges a son palais d’été. Son vrai fort, son principal château est près du pôle Nord, dans une île qui s’appelle le Spitzberg.
すると、となかいがひきとって、「そこには年中、氷や雪があって、それはすばらしいみごとなものですよ。」といいました。
「そこでは大きな、きらきら光る谷まを、自由にはしりまわることができますし、雪の女王は、そこに夏のテントをもっています。でも女王のりっぱな本城ほんじょうは、もっと北極のほうの、スピッツベルゲンという島の上にあるのです。」
— Ô Kay, pauvre Kay ! où es-tu ? soupira Gerda.
「ああ、カイちゃんは、すきなカイちゃんは。」と、ゲルダはためいきをつきました。
— Tiens-toi tranquille, dit la fille des brigands, ou je te plonge mon couteau dans le corps. » Gerda n’ouvrit plus la bouche.
「しずかにしなよ。しないと、ナイフをからだにつきさすよ。」と、おいはぎのこむすめがいいました。
Mais le lendemain matin elle raconta à la petite brigande ce qu’avaient dit les ramiers. La petite sauvage prit son air sérieux, et, hochant la tête, elle dit : « Eh bien, cela m’est égal, cela m’est égal. Sais-tu où est la Laponie ? demanda-t-elle au renne.
あさになって、ゲルダは、森のはとが話したことを、すっかりおいはぎのこむすめに話しました。するとむすめは、たいそうまじめになって、うなずきながら、
「まあいいや。どっちにしてもおなじことだ。」と、いいました。そして、「おまえ、ラップランドって、どこにあるのかしってるのかい。」と、むすめは、となかいにたずねました。
— Qui pourrait le savoir mieux que moi ? répondit la bête, dont les yeux brillaient au souvenir de sa patrie. C’est là que je suis né, que j’ai été élevé ; c’est là que j’ai bondi si longtemps parmi les champs de neige.
「わたしほど、それをよくしっているものがございましょうか。」と、目をかがやかしながら、となかいがこたえました。「わたしはそこで生まれて、そだったのです。わたしはそこで、雪の野原を、はしりまわっていました。」
— Écoute, dit à Gerda la fille des brigands. Tu vois, tous nos hommes sont partis. Il ne reste plus ici que la grand’mère ; elle ne s’en ira pas. Mais vers midi elle boit de ce qui est dans la grande bouteille, et après avoir bu elle dort toujours un peu. Alors je ferai quelque chose pour toi. »
「ごらん。みんなでかけていってしまうだろう。おっかさんだけがうちにいる。おっかさんは、ずっとうちにのこっているのよ。でもおひるちかくなると、大きなびんからお酒をのんで、すこしのあいだ、ひるねするから、そのとき、おまえにいいことをしてあげようよ。」と、おいはぎのこむすめはゲルダにいいました。
Elle sauta à bas du lit, alla embrasser sa grand’mère en lui tirant la moustache : « Bonjour, bonne vieille chèvre, dit-elle, bonjour. »
それから女の子は、ぱんと、ねどこからはねおきて、おっかさんのくびのまわりにかじりついて、おっかさんのひげをひっぱりながら、こういいました。
「かわいい、めやぎさん、おはようございます。」
La mégère lui donna un coup de poing tel que le nez de la petite en devint rouge et bleu ; mais c’était pure marque d’amitié.
すると、おっかさんは、女の子のはなが赤くなったり紫色むらさきいろになったりするまで、ゆびではじきました。でもこれは、かわいくてたまらない心からすることでした。
Plus tard la vieille but en effet de la grande bouteille et ensuite s’endormit. La petite brigande alla prendre le renne : « J’aurais eu du plaisir à te garder, lui dit-elle, pour te chatouiller le cou avec mon couteau, car tu fais alors de drôles de mine ; mais tant pis, je vais te détacher et te laisser sortir, afin que tu retournes en Laponie. Il faudra que tu fasses vivement aller tes jambes et que tu portes cette petite fille jusqu’au palais de la Reine des Neiges, où se trouve son camarade ;
おっかさんが、びんのお酒をのんで、ねてしまったとき、おいはぎのこむすめは、となかいのところへいって、こういいました。
「わたしはもっと、なんべんも、なんべんも、ナイフでおまえを、くすぐってやりたいのだよ。だって、ずいぶんおかしいんだもの、でも、もういいさ。あたい、おまえがラップランドへ行けるように、つなをほどいてにがしてやろう。けれど、おまえはせっせとはしって、この子を、この子のおともだちのいる、雪の女王のごてんへ、つれていかなければいけないよ。
tu te rappelles ce qu’elle a conté cette nuit, puisque tu nous écoutais. »
おまえ、この子があたいに話していたこと、きいていたろう。とても大きなこえで話したし、おまえも耳をすまして、きいていたのだから。」
Le renne bondit de joie. Lorsqu’il fut un peu calmé, la petite brigande assit Gerda sur le dos de la bête, lui donna un coussin pour siège et l’attacha solidement, de sorte qu’elle ne pût tomber.
となかいはよろこんで、高くはねあがりました。その背中においはぎのこむすめは、ゲルダをのせてやりました。そして用心ようじんぶかく、ゲルダをしっかりいわえつけて、その上、くらのかわりに、ちいさなふとんまで、しいてやりました。
« Tiens, dit-elle, je te rends tes bottines fourrées, car la saison est avancée ; mais le manchon, je le garde, il est par trop mignon. Je ne veux pas cependant que tu aies tes menottes gelées ; voici les gants fourrés de ma grand’mère ; ils te vont jusqu’aux coudes. Allons, mets-les. Maintenant tu as d’aussi affreuses pattes que ma vieille chèvre ! »
「まあ、どうでもいいや。」と、こむすめはいいました。「そら、おまえの毛皮のながぐつだよ。だんだんさむくなるからね。マッフはきれいだからもらっておくわ。けれど、おまえにさむいおもいはさせないわ。ほら、おっかさんの大きなまる手ぶくろがある。おまえなら、ひじのところまで、ちょうどとどくだろう。まあ、これをはめると、おまえの手が、まるであたいのいやなおっかさんの手のようだよ。」と、むすめはいいました。
Gerda pleurait de joie.
ゲルダは、もううれしくて、涙なみだがこぼれました。
« Ne fais pas la grimace, reprit l’autre, cela me déplaît. Aie l’air joyeux et content. Tiens encore, voici deux pains et du jambon. Comme cela, tu n’auras pas faim. »
「泣くなんて、いやなことだね。」と、おいはぎのこむすめはいいました。「ほんとは、うれしいはずじゃないの。さあ、ここにふたつ、パンのかたまりと、ハムがあるわ。これだけあれば、ひもじいおもいはしないだろう。」
Elle attacha ces provisions sur le dos du renne. Alors elle ouvrit la porte, appela tous les gros chiens dans la salle pour qu’ils ne poursuivissent pas les fugitifs, puis coupa la corde avec son couteau affilé, et dit au renne : « Cours maintenant et fais bien attention à la petite fille. »
これらの品じなは、となかいの背中のうしろにいわえつけられました。おいはぎのむすめは戸をあけて、大きな犬をだまして、中にいれておいて、それから、よくきれるナイフでつなをきると、となかいにむかっていいました。
「さあ、はしって。そのかわり、その子に、よく気をつけてやってよ。」
Gerda tendit à la petite brigande ses mains emmitouflées dans les gants de fourrure, et lui dit adieu. Le renne partit comme un trait, sautant par-dessus les pierres, les fossés. Il traversa la grande forêt, puis des steppes, des marais, puis de nouveau des bois profonds.
そのとき、ゲルダは、大きなまる手ぶくろをはめた両手を、おいはぎのこむすめのほうにさしのばして、「さようなら。」といいました。とたんに、となかいはかけだしました。木の根、岩かどをとびこえ、大きな森をつきぬけて、沼地や草原もかまわず、いっしょうけんめい、まっしぐらにはしっていきました。
Les loups hurlaient, les corbeaux croassaient. Tout-à-coup apparut une vaste lueur comme si le ciel lançait des gerbes de feu :
おおかみがほえ、わたりがらすがこえをたてました。ひゅッ、ひゅッ、空で、なにか音がしました。それはまるで花火があがったように。
« Voilà mes chères aurores boréales ! s’écria le renne, vois comme elles brillent. » Il galopa encore plus vite, jour et nuit. Les pains furent mangés et le jambon aussi. Quand il n’y eut plus rien, ils étaient arrivés en Laponie.
「あれがわたしのなつかしい北極オーロラ光です。」と、となかいがいいました。「ごらんなさい。なんてよく、かがやいているでしょう。」
それからとなかいは、ひるも夜も、前よりももっとはやくはしって行きました。
パンのかたまりもなくなりました。ハムもたべつくしました。となかいとゲルダとは、ラップランドにつきました。
Sixième histoire. La Laponne et la Finnoise
第六のお話。ラップランドの女とフィンランドの女
Le renne s’arrêta près d’une petite hutte. Elle avait bien pauvre apparence, le toit touchait presque à terre, et la porte était si basse qu’il fallait se mettre à quatre pattes pour entrer et sortir.
ちいさな、そまつなこやの前で、となかいはとまりました。そのこやはたいそうみすぼらしくて、屋根やねは地面じめんとすれすれのところまでも、おおいかぶさっていました。そして、戸口がたいそうひくくついているものですから、うちの人が出たり、はいったりするときには、はらばいになって、そこをくぐらなければなりませんでした。
Il n’y avait dans cette hutte qu’une vieille Laponne qui faisait cuire du poisson. Une petite lampe éclairait l’obscur réduit. Le renne raconta toute l’histoire de Gerda, après avoir toutefois commencé par la sienne propre, qui lui semblait bien plus remarquable. Gerda était tellement accablée de froid qu’elle ne pouvait parler.
その家には、たったひとり年とったラップランドの女がいて、鯨油げいゆランプのそばで、おさかなをやいていました。となかいはそのおばあさんに、ゲルダのことをすっかり話してきかせました。でも、その前にじぶんのことをまず話しました。となかいは、じぶんの話のほうが、ゲルダの話よりたいせつだとおもったからでした。 ゲルダはさむさに、ひどくやられていて、口をきくことができませんでした。
« Infortunés que vous êtes, dit la Laponne, vous n’êtes pas au bout de vos peines ; vous avez à faire encore un fier bout de chemin, au moins cent lieues dans l’intérieur du Finnmarken. C’est là que demeure la Reine des Neiges ; c’est là qu’elle allume tous les soirs des feux pareils à ceux du Bengale.
「やれやれ、それはかわいそうに。」と、ラップランドの女はいいました。「おまえたちはまだまだ、ずいぶんとおくはしって行かなければならないよ。百マイル以上も北のフィンマルケンのおくふかくはいらなければならないのだよ。雪の女王はそこにいて、まい晩、青い光を出す花火をもやしているのさ。
Je m’en vais écrire quelques mots sur une morue sèche (je n’ai pas d’autre papier) pour vous recommander à la Finnoise de là-bas ; elle vous renseignera mieux que moi. »
わたしは紙をもっていないから、干鱈ひだらのうえに、てがみをかいてあげよう。これをフィンランドの女のところへもっておいで。その女のほうが、わたしよりもくわしく、なんでも教えてくれるだろうからね。」
Pendant ce temps, Gerda s’était réchauffée. La Laponne lui donna à boire et à manger ; elle écrivit sa lettre sur une morue sèche et la remit à Gerda, qu’elle rattacha sur le renne.
さてゲルダのからだもあたたまり、たべものやのみものでげんきをつけてもらったとき、ラップランドの女は、干鱈ひだらに、ふたことみこと、もんくをかきつけて、それをたいせつにもっていくように、といってだしました。ゲルダは、またとなかいにいわえつけられてでかけました。
La brave bête repartit au triple galop. Le ciel étincelait, il se colorait de rouge et de jaune ; l’aurore boréale éclairait la route. Ils finirent par arriver au Finnmarken, et heurtèrent à la cheminée de la Finnoise, dont la maison était sous terre. Elle les reçut et leur fit bon accueil.
ひゅッひゅッ、空の上でまたいいました。ひと晩中、この上もなくうつくしい青色をした、極光オーロラがもえていました。――さて、こうして、となかいとゲルダとは、フィンマルケンにつきました。そして、フィンランドの女の家のえんとつを、こつこつたたきました。だってその家には、戸口もついていませんでした。
Quelle chaleur il faisait chez elle ! aussi n’avait-elle presque pas de vêtements. Elle était naine et fort malpropre, du reste excellente personne.
家の中は、たいへんあついので、その女の人は、まるではだか同様でした。せいのひくいむさくるしいようすの女でした。
Elle dénoua tout de suite les habits de Gerda, lui retira les gants et les bottines ; sans cela l’enfant aurait été étouffée de chaleur. Elle eut soin aussi de mettre un morceau de glace sur la tête du renne, pour le préserver d’avoir un coup de sang.
女はすぐに、ゲルダの着物や、手ぶくろや、ながぐつをぬがせました。そうしなければ、とてもあつくて、そこにはいられなかったからです。それから、となかいのあたまの上に、ひとかけ、氷のかたまりを、のせてやりました。
Après quoi elle lut ce qui était écrit sur la morue, elle le relut trois fois, de sorte qu’elle le savait par cœur ; alors elle mit la morue dans son pot-au-feu. Dans son pays si pauvre, la Finnoise avait appris à faire bon usage de tout.
そして、ひだらにかきつけてあるもんくを、三べんもくりかえしてよみました。そしてすっかりおぼえこんでしまうと、スープをこしらえる大なべの中へ、たらをなげこみました。そのたらはたべることができたからで、この女の人は、けっしてどんなものでも、むだにはしませんでした。
Le renne conta d’abord son histoire, puis celle de la petite Gerda. La Finnoise clignait ses petits yeux intelligents, mais ne disait rien,
さて、となかいは、まずじぶんのことを話して、それからゲルダのことを話しました。するとフィンランドの女は、そのりこうそうな目をしばたたいただけで、なにもいいませんでした。
« Tu es très habile, je le sais, dit le renne ; tu connais de grands secrets. Tu peux, avec un bout de fil lier tous les vents du monde. Si on dénoue le premier nœud, on a du bon vent ; le second, le navire fend les vagues avec rapidité ; mais si on dénoue le troisième et le quatrième, alors se déchaîne une tempête qui couche les forêts par terre.
「あなたは、たいそう、かしこくていらっしゃいますね。」と、となかいは、いいました。「わたしはあなたが、いっぽんのより糸で、世界中の風をつなぐことがおできになると、きいております。もしも舟のりが、そのいちばんはじめのむすびめをほどくなら、つごうのいい追風がふきます。二ばんめのむすびめだったら、つよい風がふきます。三ばんめと四ばんめをほどくなら、森ごとふきたおすほどのあらしがふきすさみます。
Tu sais aussi composer un breuvage qui donne la force de douze hommes. Ne veux-tu pas en faire boire à cette petite, afin qu’elle puisse lutter avec la Reine des Neiges ?
どうか、このむすめさんに、十二人りきがついて、しゅびよく雪の女王にかてますよう、のみものをひとつ、つくってやっていただけませんか。」
— La force de douze hommes ? dit la Finnoise. Oui, peut-être, cela pourrait lui servir. »
「十二人りきかい。さぞ役にたつ(「たつ」は底本では「たっ」)だろうよ。」と、フィンランド(「フィンランド」は底本では「フィランド」)の女はくりかえしていいました。
Elle tira de dessous le lit une grande peau roulée, la déploya et se mit à lire les caractères étranges qui s’y trouvaient écrits. Il fallait une telle attention pour les interpréter, qu’elle suait à grosses gouttes. Elle faisait mine de ne pas vouloir continuer de lire, tant elle en éprouvait de fatigue.
それから女の人は、たなのところへいって、大きな毛皮のまいたものをもってきてひろげました。それには、ふしぎなもんじがかいてありましたが、フィンランドの女は、ひたいから、あせがたれるまで、それをよみかえしました。
Mais le bon renne la pria instamment de venir en aide à la petite Gerda, et de ne pas l’abandonner. Celle-ci la regarda aussi avec des yeux suppliants, pleins de larmes. La Finnoise cligna de l’œil et reprit sa lecture. Puis elle emmena le renne dans un coin, et, après lui avoir remis de la glace sur la tête, elle lui dit à l’oreille :
でも、となかいは、かわいいゲルダのために、またいっしょうけんめい、その女の人にたのみました。ゲルダも目に涙をいっぱいためて、おがむように、フィンランドの女を見あげました。女はまた目をしばたたきはじめました。そして、となかいをすみのほうへつれていって、そのあたまにあたらしい氷をのせてやりながら、こうつぶやきました。
« Ce grimoire vient de m’apprendre que le petit Kay est, en effet, auprès de la Reine des Neiges. Il y est très heureux, il trouve tout à son goût ; c’est, selon lui, le plus agréable lieu du monde. Cela vient de ce qu’il a au cœur un éclat de verre, et dans l’œil un grain de ce même verre, qui dénature les sentiments et les idées. Il faut les lui retirer ; sinon il ne redeviendra jamais un être humain digne de ce nom, et la Reine des Neiges conservera tout empire sur lui.
「カイって子は、ほんとうに雪の女王のお城にいるのだよ。そして、そこにあるものはなんでも気にいってしまって、世界にこんないいところはないとおもっているんだよ。けれどそれというのも、あれの目のなかには、鏡のかけらがはいっているし、しんぞうのなかにだって、ちいさなかけらがはいっているからなのだよ。だからそんなものを、カイからとりだしてしまわないうちは、あれはけっしてまにんげんになることはできないし、いつまでも雪の女王のいうなりになっていることだろうよ。」
— Ne peux-tu faire boire à la petite Gerda un breuvage qui lui donne la puissance de rompre ce charme !
「では、どんなものにも、うちかつことのできる力になるようなものを、ゲルダちゃんにくださるわけにはいかないでしょうか。」
— Je ne saurais la douer d’un pouvoir plus fort que celui qu’elle possède déjà. Tu ne vois donc pas que bêtes et gens sont forcés de la servir, et que, partie nu-pieds de sa ville natale, elle a traversé heureusement la moitié de l’univers.
「このむすめに、うまれついてもっている力よりも、大きな力をさずけることは、わたしにはできないことなのだよ。まあ、それはおまえさんにも、あのむすめがいまもっている力が、どんなに大きな力だかわかるだろう。ごらん、どんなにして、いろいろと人間やどうぶつが、あのむすめひとりのためにしてやっているか、どんなにして、はだしのくせに、あのむすめがよくもこんなとおくまでやってこられたか。
Ce n’est pas de nous qu’elle peut recevoir sa force ; elle réside en son cœur, et vient de ce qu’elle est un enfant innocent et plein de bonté.
それだもの、あのむすめは、わたしたちから、力をえようとしてもだめなのだよ。それはあのむすめの心のなかにあるのだよ。それがかわいいむじゃきなこどもだというところにあるのだよ。
Si elle ne peut parvenir jusqu’au palais de la Reine des Neiges et enlever les deux débris de verre qui ont causé tout le mal, il n’est pas en nous de lui venir en aide.
もし、あのむすめが、自分で雪の女王のところへ、でかけていって、カイからガラスのかけらをとりだすことができないようなら、まして、わたしたちの力におよばないことさ。
Tout ce que tu as à faire, c’est donc de la conduire jusqu’à l’entrée du jardin de la Reine des Neiges, à deux lieues d’ici. Tu la déposeras près d’un bouquet de broussailles aux fruits rouges, que tu verras là au milieu de la neige. Allons, cours et ne t’arrête pas en route à bavarder avec les rennes que tu rencontreras. »
もうここから二マイルばかりで、雪の女王のお庭の入口になるから、おまえはそこまで、あの女の子をはこんでいって、雪の中で、赤い実みをつけてしげっている、大きな木やぶのところに、おろしてくるがいい。それで、もうよけいな口をきかないで、さっさとかえっておいで。」
Et la Finnoise plaça de nouveau Gerda sur la bête, qui partit comme une flèche.
こういって、フィンランドの女は、ゲルダを、となかいのせなかにのせました。そこで、となかいは、ぜんそくりょくで、はしりだしました。
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