Francusko-japońska dwujęzyczna książka
Traduction par Ernest Grégoire et Louis Moland. Avec des illustrations de Vilhelm Pedersen.
楠山正雄訳。
Première histoire. Qui traite du miroir et de ses morceaux
第一のお話。鏡とそのかけらのこと
Voyons, nous commençons. Quand nous serons au bout de notre conte, nous en saurons bien plus que maintenant, car nous avons parmi nos personnages un vilain merle, le plus méchant de tous, le Diable.
さあ、きいていらっしゃい。はじめますよ。このお話をおしまいまできくと、だんだんなにかがはっきりしてきて、つまり、それがわるい魔法使まほうつかいのお話であったことがわかるのです。この魔法使というのは、なかまでもいちばんいけないやつで、それこそまがいなしの「悪魔あくま」でした。
Un jour, il était de bien bonne humeur ; il venait de confectionner un miroir qui avait une merveilleuse propriété : le beau, le bien s’y réfléchissaient, disparaissaient presque entièrement ; tout ce qui était mauvais et déplaisant ressortait, au contraire, et prenait des proportions excessives.
さて、ある日のこと、この悪魔は、たいそうなごきげんでした。というわけは、それは、鏡をいちめん作りあげたからでしたが、その鏡というのが、どんなけっこうなうつくしいものでも、それにうつると、ほとんどないもどうぜんに、ちぢこまってしまうかわり、くだらない、みっともないようすのものにかぎって、よけいはっきりと、いかにもにくにくしくうつるという、ふしぎなせいしつをもったものでした。
Les plus admirables paysages, par ce moyen, ressemblaient à des épinards cuits. Les hommes les meilleurs et les plus honnêtes paraissaient des monstres ; les plus beaux semblaient tout contrefaits : on les voyait la tête en bas ; les visages étaient contournés, grimaçants, méconnaissables ; la plus petite tache de rousseur devenait énorme et couvrait le nez et les joues.
どんなうつくしいけしきも、この鏡にうつすと、煮にくたらしたほうれんそうのように見え、どんなにりっぱなひとたちも、いやなかっこうになるか、どうたいのない、あたまだけで、さかだちするかしました。顔は見ちがえるほどゆがんでしまい、たった、ひとつぼっちのそばかすでも、鼻や口いっぱいに大きくひろがって、うつりました。
« Que c’est donc amusant ! » disait le Diable en contemplant son ouvrage. Lorsqu’une pensée sage ou pieuse traversait l’esprit d’un homme, le miroir se plissait et tremblait. Le Diable enchanté riait de plus en plus de sa gentille invention.
「こりゃおもしろいな。」と、その悪魔はいいました。ここに、たれかが、やさしい、つつましい心をおこしますと、それが鏡には、しかめっつらにうつるので、この魔法使の悪魔は、じぶんながら、こいつはうまい発明はつめいだわいと、ついわらいださずには、いられませんでした。
Les diablotins qui venaient chez lui à l’école, car il était professeur de diablerie, allèrent conter partout qu’un progrès énorme, incalculable, s’accomplissait enfin : c’était seulement à partir de ce jour qu’on pouvait voir au juste ce qu’il en était du monde et des humains.
この悪魔は、魔法学校をひらいていましたが、そこにかよっている魔生徒どもは、こんどふしぎなものがあらわれたと、ほうぼうふれまわりました。
さて、この鏡ができたので、はじめて世界や人間のほんとうのすがたがわかるのだと、このれんじゅうはふいちょうしてあるきました。
Ils coururent par tout l’univers avec le fameux miroir, et bientôt il n’y eut plus un pays, plus un homme qui ne s’y fût réfléchi avec des formes de caricature.
で、ほうぼうへその鏡をもちまわったものですから、とうとうおしまいには、どこの国でも、どの人でも、その鏡にめいめいの、ゆがんだすがたをみないものは、なくなってしまいました。
Ensuite, plus hardis, ils se mirent à voler vers le ciel pour se moquer des anges et du bon Dieu. Plus ils montaient et s’approchaient des demeures célestes, plus le miroir se contournait et frémissait, à cause des objets divins qui s’y reflétaient ; à peine s’ils pouvaient le tenir, tant il se démenait. Ils continuèrent de voler toujours plus haut, toujours plus près des anges et de Dieu. Tout à coup le miroir trembla tellement qu’il échappa aux mains des diablotins impudents ; il retomba sur la terre où il se brisa en des milliards de billiards de morceaux.
こうなると、図にのった悪魔のでしどもは、天までも昇のぼっていって、天使てんしたちや神さままで、わらいぐさにしようとおもいました。ところで、高く高くのぼって行けば、行くほど、その鏡はよけいひどく、しかめっつらをするので、さすがの悪魔も、おかしくて、もっていられなくなりました。でもかまわず、高く高くとのぼっていって、もう神さまや天使のお住居すまいに近くなりました。すると、鏡はあいかわらず、しかめっつらしながら、はげしくぶるぶるふるえだしたものですから、ついに悪魔どもの手から、地の上へおちて、
Mais il causa alors bien plus de malheurs qu’auparavant.
何千万、何億万、というのではたりない、たいへんな数に、こまかくくだけて、とんでしまいました。
Ses débris n’étaient pas plus gros que des grains de sable. Le vent les éparpilla à travers le vaste monde. Bien des gens reçurent de cette funeste poussière dans les yeux. Une fois là, elle y restait, et les gens voyaient tout en mal, tout en laid et tout à l’envers. Ils n’apercevaient plus que la tare de chaque créature, que les défectuosités de toute chose ; car chacun des imperceptibles fragments avait la même propriété que le miroir entier.
ところが、これがため、よけい下界げかいのわざわいになったというわけは、鏡のかけらは、せいぜい砂つぶくらいの大きさしかないのが、世界じゅうにとびちってしまったからで、これが人の目にはいると、そのままそこにこびりついてしまいました。すると、その人たちは、なんでも物をまちがってみたり、ものごとのわるいほうだけをみるようになりました。それは、そのかけらが、どんなちいさなものでも、鏡がもっていたふしぎな力を、そのまま、まだのこしてもっていたからです。
Bien plus, il y eut de ces morceaux qui descendirent jusqu’au cœur de certaines personnes ; alors c’était épouvantable, le cœur de ces personnes devenait comme un morceau de glace, aussi froid et aussi insensible.
なかにはまた、人のしんぞうにはいったものがあって、そのしんぞうを、氷のかけらのように、つめたいものにしてしまいました。
Outre ces innombrables petits débris, il resta du miroir quelques fragments plus considérables, quelques-uns grands comme des carreaux de vitre : il ne faisait pas bon de considérer ses amis à travers ceux-ci.
そのうちいくまいか大きなかけらもあって、窓ガラスに使われるほどでしたが、そんな窓ガラスのうちから、お友だちをのぞいてみようとしても、まるでだめでした。
D’autres servirent de verres de lunettes : les méchants les mettaient sur leurs yeux pour paraître voir clair et discerner avec une exacte justice. Quand ils avaient ces lunettes sur le nez, ils riaient et ricanaient comme le diable regardant son miroir ; les laideurs qu’ils découvraient partout les flattaient et chatouillaient agréablement leur esprit pervers.
ほかのかけらで、めがねに用いられたものもありましたが、このめがねをかけて、物を正しく、まちがいのないように見ようとすると、とんださわぎがおこりました。悪魔はこんなことを、たいへんおもしろがって、おなかをゆすぶって、くすぐったがって、わらいました。
C’était un gigantesque miroir ; le vent continua d’en semer les débris à travers les airs. Maintenant, écoutez bien.
ところで、ほかにもまだ、こまかいかけらは、空のなかにただよっていました。さあ、これからがお話なのですよ。
Deuxième histoire. Un petit garçon et une petite fille
第二のお話。男の子と女の子
Dans la grande ville il y a tant de maisons, tant de familles, tant de monde, que tous ne peuvent avoir un jardin ; la plupart doivent se contenter de quelques pots de fleurs. Deux enfants de pauvres gens avaient trouvé moyen d’avoir mieux qu’un pot de fleurs et presque un jardin.
たくさんの家がたてこんで、おおぜい人がすんでいる大きな町では、たれでも、庭にするだけの、あき地をもつわけにはいきませんでした。ですから、たいてい、植木うえきばちの花をみて、まんぞくしなければなりませんでした。
そういう町に、ふたりのまずしいこどもがすんでいて、植木ばちよりもいくらか大きな花ぞのをもっていました。
Ils n’étaient pas frère et sœur, mais ils s’aimaient autant.
そのふたりのこどもは、にいさんでも妹でもありませんでしたが、まるでほんとうのきょうだいのように、仲よくしていました。
Leurs parents demeuraient dans une étroite ruelle ; ils habitaient deux mansardes en face l’une de l’autre. Les toits des deux maisons se touchaient presque :
そのこどもたちの両親は、おむこうどうしで、その住んでいる屋根うらべやは、二軒の家の屋根と屋根とがくっついた所に、むかいあっていました。そのしきりの所には、一本の雨どいがとおっていて、両方から、ひとつずつ、ちいさな窓が、のぞいていました。
on pouvait sans danger passer d’une gouttière à l’autre et se rendre visite.
で、といをひとまたぎしさえすれば、こちらの窓からむこうの窓へいけました。
Les enfants avaient devant leur fenêtre chacun une grande caisse de bois remplie de terre, où il poussait des herbes potagères pour le ménage, et aussi dans chaque caisse un rosier.
こどもの親たちは、それぞれ木の箱を窓の外にだして、台所でつかうお野菜をうえておきました。そのほかにちょっとしたばらをひと株うえておいたのが、みごとにそだって、いきおいよくのびていました。
Les parents eurent l’idée de poser les caisses en travers de la petite ruelle, d’une fenêtre à l’autre : ce fut un embellissement considérable :
ところで親たちのおもいつきで、その箱を、といをまたいで、横にならべておいたので、箱は窓と窓とのあいだで、むこうからこちらへと、つづいて、そっくり、生きのいい花のかべを、ふたつならべたように見えました。
les pois suspendant leurs branches, les rosiers joignant leurs fleurs formaient comme un arc de triomphe magnifique.
えんどう豆のつるは、箱から下のほうにたれさがり、ばらの木は、いきおいよく長い枝をのばして、それがまた、両方の窓にからみついて、おたがいにおじぎをしあっていました。まあ花と青葉でこしらえた、アーチのようなものでした。
Les enfants venaient s’asseoir sur de petits bancs entre les rosiers. Quel plaisir, quand on leur permettait d’aller s’amuser ensemble dans ce parterre aérien !
その箱は、高い所にありましたし、こどもたちは、その上にはいあがってはいけないのをしっていました。そこで、窓から屋根へ出て、ばらの花の下にある、ちいさなこしかけに、こしをかけるおゆるしをいただいて、そこでおもしろそうに、あそびました。
L’hiver, leurs plaisirs étaient interrompus. Les fenêtres étaient souvent gelées et les carreaux couverts d’une couche de glace. Les enfants faisaient alors chauffer un schilling de cuivre sur le poêle, ils l’appliquaient sur le carreau, et cela formait un petit judas tout rond, derrière lequel étincelait de chaque côté un petit œil doux et riant : c’étaient le petit garçon et la petite fille.
冬になると、そういうあそびもだめになりました。窓はどうかすると、まるっきりこおりついてしまいました。そんなとき、こどもたちは、だんろの上で銅貨どうかをあたためて、こおった窓ガラスに、この銅貨をおしつけました。すると、そこにまるい、まんまるい、きれいなのぞきあなができあがって、このあなのむこうに、両方の窓からひとつずつ、それはそれはうれしそうな、やさしい目がぴかぴか光ります、それがあの男の子と、女の子でした。
Il se nommait Kay, elle se nommait Gerda.
男の子はカイ、女の子はゲルダといいました。
En été, ils pouvaient donc aller l’un chez l’autre d’un seul saut. En hiver, il leur fallait descendre de nombreux escaliers et en remonter autant. On était en hiver. Au dehors la neige voltigeait par milliers de flocons.
夏のあいだは、ただひとまたぎで、いったりきたりしたものが、冬になると、ふたりのこどもは、いくつも、いくつも、はしごだんを、おりたりあがったりしなければ、なりませんでした。外そとには、雪がくるくる舞まっていました。
« Ce sont les abeilles blanches, » dit la grand’mère.
「あれはね、白いみつばちがあつまって、とんでいるのだよ。」と、おばあさんがいいました。
— Ont-elles aussi une reine ? » demanda le petit garçon, car il savait que les abeilles en ont une.
「あのなかにも、女王ばちがいるの。」と、男の子はたずねました。この子は、ほんとうのみつばちに、そういうもののいることを、しっていたのです。
— Certainement, dit la grand’mère. La voilà qui vole là-bas où elles sont en masse. Elle est la plus grande de toutes. Jamais elle ne reste en place, tant elle est voltigeante. Est-elle sur terre, tout à coup elle repart se cacher dans les nuages noirs. Dans les nuits d’hiver, c’est elle qui traverse les rues des villes et regarde à travers les fenêtres qui gèlent alors et se couvrent de fleurs bizarres.
「ああ、いるともさ。」と、おばあさんはいいました。「その女王ばちは、いつもたくさんなかまのあつまっているところに、とんでいるのだよ。なかまのなかでも、いちばんからだが大きくて、けっして下にじっとしてはいない。すぐと黒い雲のなかへとんではいってしまう。ま夜中に、いく晩も、いく晩も、女王は町の通から通へとびまわって、窓のところをのぞくのさ。するとふしぎとそこでこおってしまって、窓は花をふきつけたように、見えるのだよ。」
— Oui, oui, c’est ce que j’ai vu ! » dirent à la fois les deux enfants ; et maintenant ils savaient que c’était bien vrai ce que disait la grand’mère.
「ああ、それ、みたことがありますよ。」と、こどもたちは、口をそろえて叫さけびました。そして、すると、これはほんとうの話なのだ、とおもいました。
— La Reine des neiges peut-elle entrer ici ? demanda la petite fille.
「雪の女王さまは、うちのなかへもはいってこられるかしら。」と、女の子がたずねました。
— Qu’elle vienne donc ! dit Kay, je la mettrai sur le poêle brûlant et elle fondra.
「くるといいな。そうすれば、ぼく、それをあたたかいストーブの上にのせてやるよ。すると女王はとろけてしまうだろう。」と、男の子がいいました。
Mais la grand’mère se mit à lui lisser les cheveux et raconta d’autres histoires.
でも、おばあさんは、男の子のかみの毛をなでながら、ほかのお話をしてくれました。
Le soir de ce jour, le petit Kay était chez lui, à moitié déshabillé, prêt à se coucher. Il mit une chaise contre la fenêtre et grimpa dessus pour regarder le petit trou rond fait au moyen du shilling chauffé. Quelques flocons de neige tombaient lentement. Le plus grand vint se fixer sur le bord d’une des caisses de fleurs ; il grandit, il grandit, et finit par former une jeune fille plus grande que Gerda, habillée de gaze blanche et de tulle bordé de flocons étoilés.
その夕方、カイはうちにいて、着物きものを半分はんぶんぬぎかけながら、ふとおもいついて、窓のそばの、いすの上にあがって、れいのちいさなのぞきあなから、外をながめました。おもてには、ちらちら、こな雪が舞まっていましたが、そのなかで大きなかたまりがひとひら、植木箱のはしにおちました。するとみるみるそれは大きくなって、とうとうそれが、まがいのない、わかい、ひとりの女の人になりました。もう何百万という数の、星のように光るこな雪で織おった、うすい白い紗しゃの着物きものを着ていました。
Elle était belle et gracieuse, mais toute de glace. Elle vivait cependant ; ses yeux étincelaient comme des étoiles dans un ciel d’hiver, et étaient sans cesse en mouvement.
やさしい女の姿はしていましたが、氷のからだをしていました。ぎらぎらひかる氷のからだをして、そのくせ生きているのです。その目は、あかるい星をふたつならべたようでしたが、おちつきも休みもない目でした。
La figure se tourna vers la fenêtre et fit un signe de la main. Le petit garçon eut peur et sauta à bas de la chaise. Un bruit se fit dehors, comme si un grand oiseau passait devant la fenêtre et de son aile frôlait la vitre.
女は、カイのいる窓のほうに、うなずきながら、手まねぎしました。カイはびっくりして、いすからとびおりてしまいました。すぐそのあとで、大きな鳥が、窓の外をとんだような、けはいがしました。
Le lendemain il y eut une belle gelée. Puis vint le printemps ; le soleil apparut, la verdure poussa, les hirondelles bâtirent leurs nids, les fenêtres s’ouvrirent, et les deux enfants se retrouvèrent assis à côté l’un de l’autre dans leur petit jardin là-haut sur le toit.
そのあくる日は、からりとした、霜日しもびよりでした。――それからは、日にまし、雪どけのようきになって、とうとう春が、やってきました。お日さまはあたたかに、照てりかがやいて、緑みどりがもえだし、つばめは巣をつくりはじめました。あのむかいあわせの屋根うらべやの窓も、また、あけひろげられて、カイとゲルダとは、アパートのてっぺんの屋根上の雨あまどいの、ちいさな花ぞので、ことしもあそびました。
Comme les roses fleurirent superbement cet été ! et que le jardin se para à plaisir ! La petite fille avait appris par cœur un cantique où il était question de roses ; quand elle le disait, elle pensait à celles de son jardin. Elle le chanta devant le petit garçon, elle le lui apprit, et tous deux unirent bientôt leurs voix pour chanter :
この夏は、じつにみごとに、ばらの花がさきました。女の子のゲルダは、ばらのことのうたわれている、さんび歌をしっていました。そして、ばらの花というと、ゲルダはすぐ、じぶんの花ぞののばらのことをかんがえました。ゲルダは、そのさんび歌を、カイにうたってきかせますと、カイもいっしょにうたいました。
Les roses passent et se fanent. Mais bientôt
Nous reverrons la Noël et l’enfant Jésus.
「ばらのはな さきてはちりぬ
おさなごエス やがてあおがん」
Les deux petits embrassaient les fleurs comme pour leur dire adieu. Ils regardaient la clarté du soleil, et souhaitaient presque qu’il hâtât sa course pour revoir plus vite l’enfant Jésus.
ふたりのこどもは、手をとりあって、ばらの花にほおずりして、神さまの、みひかりのかがやく、お日さまをながめて、おさなごエスが、そこに、おいでになるかのように、うたいかけました。
Pourtant, quelles belles journées se succédaient pour eux, pendant qu’ils jouaient à l’ombre des rosiers couverts de fleurs !
なんという、楽しい夏の日だったでしょう。いきいきと、いつまでもさくことをやめないようにみえる、ばらの花のにおいと、葉のみどりにつつまれた、この屋根の上は、なんていいところでしたろう。
Un jour Kay et Gerda se trouvaient là, occupés à regarder, dans un livre d’images, des animaux, des oiseaux, des papillons. L’horloge sonna justement cinq heures à la grande église. Voilà que Kay s’écrie : « Aïe, il m’est entré quelque chose dans l’œil. Aïe, aïe, quelque chose m’a piqué au cœur. »
カイとゲルダは、ならんで掛けて、けものや鳥のかいてある、絵本をみていました。ちょうどそのとき――お寺の、大きな塔とうの上で、とけいが、五つうちましたが――カイは、ふと、
「あッ、なにかちくりとむねにささったよ。それから、目にもなにかとびこんだようだ。」と、いいました。
La petite fille lui prit le visage entre les mains, et lui regarda dans les yeux qui clignotaient ; non, elle n’y vit absolument rien.
あわてて、カイのくびを、ゲルダがかかえると、男の子は目をぱちぱちやりました。でも、目のなかにはなにもみえませんでした。
« Je crois que c’est parti, » dit-il. Mais ce n’était pas parti.
「じゃあ、とれてしまったのだろう。」と、カイはいいましたが、それは、とれたのではありませんでした。
C’était un des morceaux de ce terrible miroir dont nous avons parlé, de ce miroir, vous vous en souvenez bien, qui fait paraître petit et laid ce qui est grand et beau, qui met en relief le côté vilain et méchant des êtres et des choses, et en fait ressortir les défauts au préjudice des qualités.
カイの目にはいったのは、れいの鏡から、とびちったかけらでした。そら、おぼえているでしょう。あのいやな、魔法まほうの鏡のかけらで、その鏡にうつすと、大きくていいものも、ちいさく、いやなものに、みえるかわり、いけないわるいものほど、いっそうきわだってわるく見え、なんによらず、物事ものごとのあらが、すぐめだって見えるのです。
Le malheureux Kay a reçu dans les yeux un de ces innombrables débris ; l’atome funeste a pénétré jusqu’au cœur, qui va se raccornir et devenir comme un morceau de glace.
かわいそうに、カイは、しんぞうに、かけらがひとつはいってしまいましたから、まもなく、それは氷のかたまりのように、なるでしょう。
Kay ne sentait plus aucun mal, mais ce produit de l’enfer était en lui.
それなり、もういたみはしませんけれども、たしかに、しんぞうの中にのこりました。
« — Pourquoi pleures-tu, dit-il à la fillette que son cri de douleur avait émue ; essuie ces larmes, elles te rendent affreuse. Je n’ai plus aucun mal. — Fi donc ! s’écria-t-il en jetant les yeux autour de lui, cette rose est toute piquée de vers ; cette autre est mal faite ; toutes sont communes et sans grâce, comme la lourde boite où elles poussent ! » Il donna un coup de pied dédaigneux contre la caisse et arracha les deux fleurs qui lui avaient déplu.
「なんだってべそをかくんだ。」と、カイはいいました。「そんなみっともない顔をして、ぼくは、もうどうもなってやしないんだよ。」
「チェッ、なんだい。」こんなふうに、カイはふいに、いいだしました。「あのばらは虫がくっているよ。このばらも、ずいぶんへんてこなばらだ。みんなきたならしいばらだな。植わっている箱も箱なら、花も花だ。」
こういって、カイは、足で植木の箱をけとばして、ばらの花をひきちぎってしまいました。
— Kay ! que fais-tu ? s’écria la petite fille, comme s’il commettait un sacrilège.
「カイちゃん、あんた、なにをするの。」と、ゲルダはさけびました。
カイは、ゲルダのおどろいた顔をみると、またほかのばらの花を、もぎりだしました。それから、じぶんのうちの窓の中にとびこんで、やさしいゲルダとも、はなれてしまいました。
La voyant ainsi effrayée, Kay arracha encore une rose, puis s’élança dans sa mansarde sans dire adieu à sa gentille et chère compagne. Que voulez-vous ? C’était l’effet du grain de verre magique. Le lendemain, ils se mirent à regarder de nouveau dans le livre d’images. Kay n’y vit que d’affreux magots, des êtres ridicules et mal bâtis, des monstres grotesques. Quand la grand’mère racontait de nouveau des histoires, il venait tout gâter avec un mais, ou bien il se plaçait derrière la bonne vieille, mettait ses lunettes et faisait des grimaces. Il ne craignit pas de contrefaire la grand’mère, d’imiter son parler, et de faire rire tout le monde aux dépens de l’aïeule vénérable.
ゲルダがそのあとで、絵本えほんをもってあそびにきたとき、カイは、そんなもの、かあさんにだっこされている、あかんぼのみるものだ、といいました。また、おばあさまがお話をしても、カイはのべつに「だって、だって。」とばかりいっていました。それどころか、すきをみて、おばあさまのうしろにまわって、目がねをかけて、おばあさまの口まねまで、してみせました。しかも、なかなかじょうずにやったので、みんなはおかしがってわらいました。
まもなくカイは、町じゅうの人たちの、身ぶりや口まねでも、できるようになりました。
Ce goût de singer les personnes qu’il voyait, de reproduire comiquement leurs ridicules, s’était tout à coup développé en lui. On riait beaucoup à le voir ; on disait : « Ce petit garçon est malin, il a de l’esprit. » Il alla jusqu’à taquiner la petite Gerda, qui lui était dévouée de toute son âme. Tout cela ne provenait que de ce fatal grain de verre qui lui était entré au cœur.
なんでも、ひとくせかわったことや、みっともないことなら、カイはまねすることをおぼえました。
「あの子はきっと、いいあたまなのにちがいない。」と、みんないいましたが、それは、カイの目のなかにはいった鏡のかけらや、しんぞうの奥ふかくささった、鏡のかけらのさせることでした。そんなわけで、カイはまごころをささげて、じぶんをしたってくれるゲルダまでも、いじめだしました。
Dès lors, il ne joua plus aux mêmes jeux qu’auparavant : il joua à des jeux raisonnables, à des jeux de calcul. Un jour qu’il neigeait (l’hiver était revenu), il prit une loupe qu’on lui avait donnée, et, tendant le bout de sa jacquette bleue au dehors, il y laissa tomber des flocons.
カイのあそびも、すっかりかわって、ひどくこましゃくれたものになりました。――ある冬の日、こな雪がさかんに舞いくるっているなかで、カイは大きな虫目がねをもって、そとにでました。そして青いうわぎのすそをひろげて、そのうえにふってくる雪をうけました。
« Viens voir à travers le verre, Gerda, » dit Kay. Les flocons à travers la loupe paraissaient beaucoup plus gros ; ils formaient des hexagones, des octogones et autres figures géométriques.
「さあ、この目がねのところからのぞいてごらん、ゲルダちゃん。」と、カイはいいました。なるほど、雪のひとひらが、ずっと大きく見えて、みごとにひらいた花か、六角の星のようで、それはまったくうつくしいものでありました。
« Regarde ! reprit Kay, comme c’est arrangée avec art et régularité ; n’est-ce pas bien plus intéressant que des fleurs ? Ici, pas un côté de l’étoile qui dépasse l’autre, tout est symétrique ; il est fâcheux que cela fonde si vite. S’il en était autrement, il n’y aurait rien de plus beau qu’un flocon de neige. ».
「ほら、ずいぶんたくみにできているだろう。ほんとうの花なんか見るよりも、ずっとおもしろいよ。かけたところなんか、ひとつだってないものね。きちんと形をくずさずにいるのだよ。ただとけさえしなければね。」と、カイはいいました。
Le lendemain, il vint avec ses gants de fourrures et son traineau sur le dos. Il cria aux oreilles de Gerda comme tout joyeux de la laisser seule : « On m’a permis d’aller sur la grand’place où jouent les autres garçons ! » Aussitôt dit, il disparut.
そののちまもなく、カイはあつい手ぶくろをはめて、そりをかついで、やってきました。そしてゲルダにむかって、
「ぼく、ほかのこどもたちのあそんでいる、ひろばのほうへいってもいいと、いわれたのだよ。」と、ささやくと、そのままいってしまいました。
Là, sur la grand’place, les gamins hardis attachaient leurs traîneaux aux charrettes des paysans et se faisaient ainsi traîner un bout de chemin. C’était une excellente manière de voyager.
その大きなひろばでは、こどもたちのなかでも、あつかましいのが、そりを、おひゃくしょうたちの馬車の、うしろにいわえつけて、じょうずに馬車といっしょにすべっていました。これは、なかなかおもしろいことでした。
Kay et les autres étaient en train de s’amuser, quand survint un grand traîneau peint en blanc. On y voyait assis un personnage couvert d’une épaisse fourrure blanche, coiffé de même. Le traîneau fit deux fois le tour de la place. Kay y attacha le sien et se fit promener ainsi.
こんなことで、こどもたちたれも、むちゅうになってあそんでいると、そこへ、いちだい、大きなそりがやってきました。それは、まっ白にぬってあって、なかにたれだか、そまつな白い毛皮けがわにくるまって、白いそまつなぼうしをかぶった人がのっていました。そのそりは二回ばかり、ひろばをぐるぐるまわりました。そこでカイは、さっそくそれに、じぶんのちいさなそりを、しばりつけて、いっしょにすべっていきました。
Le grand traîneau alla plus vite, encore plus vite ; il quitta la place et fila par la grand’rue. Le personnage qui le conduisait se retourna et fit à Kay un signe de tête amical, comme s’ils étaient des connaissances. Chaque fois que Kay voulait détacher son traineau, le personnage le regardait, en lui adressant un de ses signes de tête, et Kay subjugué restait tranquille. Les voilà qui sortent des portes de la ville.
その大そりは、だんだんはやくすべって、やがて、つぎの大通を、まっすぐに、はしっていきました。そりをはしらせていた人は、くるりとふりかえって、まるでよくカイをしっているように、なれなれしいようすで、うなずきましたので、カイはついそりをとくのをやめてしまいました。こんなぐあいにして、とうとうそりは町の門のそとに、でてしまいました。
La neige commençait à tomber à force. Le pauvre petit garçon ne voyait plus à deux pas devant lui ; et toujours on courait avec plus de rapidité. La peur le prit. Il dénoua enfin la corde qui liait son traîneau à l’autre. Mais il n’y eut rien de changé : son petit véhicule était comme rivé au grand traîneau qui allait comme le vent.
そのとき、雪が、ひどくふってきたので、カイはじぶんの手のさきもみることができませんでした。それでもかまわず、そりははしっていきました。カイはあせって、しきりとつなをうごかして、その大そりからはなれようとしましたが、小そりはしっかりと大そりにしばりつけられていて、どうにもなりませんでした。ただもう、大そりにひっぱられて、風のようにとんでいきました。
Kay se mit à crier au secours ; personne ne l’entendit ; la neige tombait de plus en plus épaisse, le traîneau volait dans une course vertigineuse ; parfois il y avait un cahot comme si l’on sautait par-dessus un fossé ou par-dessus une haie ; mais on n’avait pas le temps de les voir.
カイは大声をあげて、すくいをもとめましたが、たれの耳にも、きこえませんでした。雪はぶっつけるようにふりしきりました。そりは前へ前へと、とんでいきました。ときどき、そりがとびあがるのは、生いけがきや、おほりの上を、とびこすのでしょうか、
Kay était dans l’épouvante. Il voulut prier, dire son Pater ; il n’en put retrouver les paroles ; au lieu de réciter le Pater, il récitait la table de multiplication, et le malheureux enfant se désolait.
カイはまったくふるえあがってしまいました。主のおいのりをしようと思っても、あたまにうかんでくるのは、かけざんの九九ばかりでした。
Les flocons tombaient de plus en plus durs ; ils devenaient de plus en plus gros ; à la fin on eût dit des poules blanches aux plumes hérissées. Tout d’un coup le traîneau tourna de côté et s’arrêta. La personne qui le conduisait se leva : ces épaisses fourrures qui la couvraient étaient toutes de neige d’une blancheur éclatante. Cette personne était une très-grande dame : c’était la Reine des Neiges.
こな雪のかたまりは、だんだん大きくなって、しまいには、大きな白いにわとりのようになりました。ふとその雪のにわとりが、両がわにとびたちました。とたんに、大そりはとまりました。そりをはしらせていた人が、たちあがったのを見ると、毛皮のがいとうもぼうしも、すっかり雪でできていました。それはすらりと、背の高い、目のくらむようにまっ白な女の人でした。それが雪の女王だったのです。
« Nous avons été-bon train, dit-elle. Malgré cela, je vois que tu vas geler, mon ami Kay. Viens donc te mettre sous mes fourrures de peaux d’ours. »
Elle le prit, le plaça à côté d’elle, rabattit sur lui son manteau. Elle avait beau parler de ses peaux d’ours, Kay crut s’enfoncer dans une masse de neige.
「ずいぶんよくはしったわね。」と、雪の女王はいいました。「あら、あんた、ふるえているのね。わたしのくまの毛皮におはいり。」
こういいながら女王は、カイをじぶんのそりにいれて、かたわらにすわらせ、カイのからだに、その毛皮をかけてやりました。するとカイは、まるで雪のふきつもったなかに、うずめられたように感じました。
« As-tu encore froid ? » dit-elle. Elle l’embrassa sur le front.
「まださむいの。」と、女王はたずねました。それからカイのひたいに、ほおをつけました。
Le baiser était plus froid que glace, et lui pénétra jusqu’au cœur qui était déjà à moitié glacé. Il se sentit sur le point de rendre l’âme. Mais ce ne fut que la sensation d’un instant. Il se trouva ensuite tout réconforté et n’éprouva plus aucun frisson.
まあ、それは、氷よりももっとつめたい感じでした。そして、もう半分氷のかたまりになりかけていた、カイのしんぞうに、じいんとしみわたりました。カイはこのまま死んでしまうのではないかと、おもいました。――けれど、それもほんのわずかのあいだで、やがてカイは、すっかり、きもちがよくなって、もう身のまわりのさむさなど、いっこう気にならなくなりました。
« Mon traîneau ! dit-il ; n’oublie pas mon traîneau ! » C’est à quoi il avait pensé d’abord en revenant à lui. Une des poules blanches qui voltigeaient dans l’air fut attelée au traîneau de l’enfant ; elle suivit sans peine le grand traîneau qui continua sa course.
「ぼくのそりは――ぼくのそりを、わすれちゃいけない。」
カイがまず第一におもいだしたのは、じぶんのそりのことでありました。そのそりは、白いにわとりのうちの一わに、しっかりとむすびつけられました。このにわとりは、そりをせなかにのせて、カイのうしろでとんでいました。
La Reine des Neiges donna à Kay un second baiser. Il n’eut plus alors le moindre souvenir pour la petite Gerda, pour la grand’mère ni pour les siens.
雪の女王は、またもういちど、カイにほおずりしました。それで、カイは、もう、かわいらしいゲルダのことも、おばあさまのことも、うちのことも、なにもかも、すっかりわすれてしまいました。
« Maintenant je ne t’embrasserai plus, dit-elle, car un nouveau baiser serait ta mort. »
「さあ、もうほおずりはやめましょうね。」と、雪の女王はいいました。「このうえすると、お前を死なせてしまうかもしれないからね。」
Kay la regarda en face, l’éclatante souveraine ! Qu’elle était belle ! On ne pouvait imaginer un visage plus gracieux et plus séduisant. Elle ne lui parut plus formée de glace comme l’a première fois qu’il l’avait vue devant la fenêtre de la mansarde et qu’elle lui avait fait un signe amical.
カイは女王をみあげました。まあそのうつくしいことといったら。カイは、これだけかしこそうなりっぱな顔がほかにあろうとは、どうしたっておもえませんでした。いつか窓のところにきて、手まねきしてみせたときとちがって、もうこの女王が、氷でできているとは、おもえなくなりました。
Elle ne lui inspirait aucune crainte. Il lui raconta qu’il connaissait le calcul de tête et même par fractions, et qu’il savait le nombre juste des habitants et des lieues carrées du pays. La Reine souriait en l’écoutant. Kay se dit que ce n’était peut-être pas assez de ces connaissances dont il était si fier. Il regarda dans le vaste espace des airs, il se vit emporté avec elle vers les nuages noirs. La tempête sifflait, hurlait : c’était une mélodie sauvage comme celle des antiques chants de combat.
カイの目には、女王は、申しぶんなくかんぜんで、おそろしいなどとは、感じなくなりました。それでうちとけて、じぶんは分数ぶんすうまでも、あんざんで、できることや、じぶんの国が、いく平方マイルあって、どのくらいの人口があるか、しっていることまで、話しました。女王は、しじゅう、にこにこして、それをきいていました。それが、なんだ、しっていることは、それっぱかしかと、いわれたようにおもって、あらためて、ひろいひろい大空をあおぎました。すると、女王はカイをつれて、たかくとびました。高い黒雲の上までも、とんで行きました。あらしはざあざあ、ひゅうひゅう、ふきすさんで、昔の歌でもうたっているようでした。
Ils passèrent par-dessus les bois, les lacs, la mer et les continents. Ils entendirent au-dessous d’eux hurler les loups, souffler les ouragans, rouler les avalanches. Au-dessus volaient les corneilles aux cris discordants. Mais plus loin brillait la lune dans sa splendide clarté. Kay admirait les beautés de la longue nuit d’hiver. Le jour venu, il s’endormit aux pieds de la Reine des Neiges.
女王とカイは、森や、湖や、海や、陸の上を、とんで行きました。下のほうでは、つめたい風がごうごううなって、おおかみのむれがほえたり、雪がしゃっしゃっときしったりして、その上に、まっくろなからすがカアカアないてとんでいました。しかし、はるか上のほうには、お月さまが、大きくこうこうと、照っていました。このお月さまを、ながいながい冬の夜じゅう、カイはながめてあかしました。ひるになると、カイは女王の足もとでねむりました。
Troisième histoire. Le jardin de la femme qui savait faire des enchantements
第三のお話。魔法の使える女の花ぞの
Que devint la petite Gerda lorsqu’elle ne vit pas revenir son camarade Kay ?
ところで、カイが、あれなりかえってこなかったとき、あの女の子のゲルダは、どうしたでしょう。
où pouvait-il être resté ? Personne n’en savait rien ; personne n’avait vu par où il était passé. Un gamin seulement raconta qu’il l’avait vu attacher son traîneau à un autre, un très grand, qui était sorti de la ville.
カイはまあどうしたのか、たれもしりませんでした。なんの手がかりもえられませんでした。こどもたちの話でわかったのは、カイがよその大きなそりに、じぶんのそりをむすびつけて、町をはしりまわって、町の門からそとへでていったということだけでした。
Personne depuis ne l’avait aperçu. Bien des larmes furent versées à cause de lui. La petite Gerda pleura plus que tous.
« Il est mort, disait-elle ; il se sera noyé dans la rivière qui coule près de l’école. »
Et elle recommençait à sangloter. Oh ! que les journées d’hiver lui semblèrent longues et sombres !
さて、それからカイがどんなことになってしまったか、たれもしっているものはありませんでした。いくにんもの人のなみだが、この子のために、そそがれました。そして、あのゲルダは、そのうちでも、ひとり、もうながいあいだ、むねのやぶれるほどになきました。――みんなのうわさでは、カイは町のすぐそばを流れている川におちて、おぼれてしまったのだろうということでした。ああ、まったくながいながい、いんきな冬でした。
Enfin le printemps revint, ramenant le soleil et la joie ; mais Gerda ne se consolait point.
いま、春はまた、あたたかいお日さまの光とつれだってやってきました。
« Kay est mort, disait-elle encore, il est parti pour toujours.
「カイちゃんは死んでしまったのよ。」と、ゲルダはいいました。
— Je ne crois pas, répondit le rayon de soleil.
「わたしはそうおもわないね。」と、お日さまがいいました。
— Il est mort : je ne le verrai plus ! dit-elle aux hirondelles.
「カイちゃんは死んでしまったのよ。」と、ゲルダはつばめにいいました。
— Nous n’en croyons rien, » répliquèrent celles-ci.
À la fin, Gerda elle-même ne le crut plus.
「わたしはそうおもいません。」と、つばめたちはこたえました。そこで、おしまいに、ゲルダは、じぶんでも、カイは死んだのではないと、おもうようになりました。
« Je vais mettre mes souliers rouges tout neufs, se dit-elle un matin, ceux que Kay n’a jamais vus, et j’irai trouver la rivière et lui demander si elle sait ce qu’il est devenu. »
「あたし、あたらしい赤いくつをおろすわ。あれはカイちゃんのまだみなかったくつよ。あれをはいて川へおりていって、カイちゃんのことをきいてみましょう。」と、ゲルダは、ある朝いいました。
Il était de très-bonne heure. Elle donna un baiser à la vieille grand’mère qui dormait encore, et elle mit ses souliers rouges.
Puis elle partit toute seule passa la porte de la ville et arriva au bord de la rivière.
で、朝はやかったので、ゲルダはまだねむっていたおばあさまに、せっぷんして、赤いくつをはき、たったひとりぼっちで、町の門を出て、川のほうへあるいていきました。
« Est-il vrai, lui dit-elle, que tu m’as pris mon ami Kay ? Je veux bien te donner mes jolis souliers de maroquin rouge si tu veux me le rendre. »
「川さん、あなたが、わたしのすきなおともだちを、とっていってしまったというのは、ほんとうなの。この赤いくつをあげるわ。そのかわり、カイちゃんをかえしてね。」
Il lui parut que les vagues lui répondaient par un balancement singulier. Elle prit ses beaux souliers qu’elle aimait par-dessus tout et les lança dans l’eau. Mais elle n’était pas bien forte, la petite Gerda ; ils tombèrent près de la rive, et les petites vagues les repoussèrent à terre. Elle aurait pu voir par là que la rivière ne voulait pas garder ce présent, parce qu’elle n’avait pas le petit Kay à lui rendre en échange.
すると川の水が、よしよしというように、みょうに波だってみえたので、ゲルダはじぶんのもっているもののなかでいちばんすきだった、赤いくつをぬいで、ふたつとも、川のなかになげこみました。ところが、くつは岸の近くにおちたので、さざ波がすぐ、ゲルダの立っているところへ、くつをはこんできてしまいました。まるで川は、ゲルダから、いちばんだいじなものをもらうことをのぞんでいないように見えました。なぜなら、川はカイをかくしてはいなかったからです。
Mais Gerda crut qu’elle n’avait pas jeté les souliers assez loin du bord ; elle s’avisa donc de monter sur un bateau qui se trouvait là au milieu des joncs. Elle alla jusqu’à l’extrême bout du bateau, et de là lança de nouveau ses souliers à l’eau. La barque n’était pas attachée au rivage.
けれど、ゲルダは、くつをもっととおくのほうへなげないからいけなかったのだとおもいました。そこで、あしのしげみにうかんでいた小舟にのりました。そして舟のいちばんはしへいって、そこからくつをなげこみました。でも、小舟はしっかりと岸にもやってなかったので、くつをなげるので動かしたひょうしに、岸からすべり出してしまいました。
Par le mouvement que lui imprima Gerda, elle s’éloigna du bord. La fillette s’en aperçut et courut pour sauter dehors ; mais lorsqu’elle revint à l’autre bout, il y avait déjà la distance de trois pieds entre la terre et le bateau. Le bateau se mit à descendre la rivière.
それに気がついて、ゲルダは、いそいでひっかえそうとしましたが、小舟のこちらのはしまでこないうちに、舟は二三尺にさんじゃくも岸からはなれて、そのままで、どんどんはやく流れていきました。
Gerda, saisie de frayeur, commença à pleurer. Personne ne l’entendit, excepté les moineaux ; mais ils ne pouvaient pas la rapporter à terre. Cependant, comme pour la consoler, ils volaient le long de la rive et criaient : « Her ere vi ! her ere vi ! ».
そこで、ゲルダは、たいそうびっくりして、なきだしましたが、すずめのほかは、たれもその声をきくものはありませんでした。すずめには、ゲルダをつれかえる力はありませんでした。でも、すずめたちは、岸にそってとびながら、ゲルダをなぐさめるように、「だいじょうぶ、ぼくたちがいます。」と、なきました。
La nacelle suivait toujours le cours de l’eau. Gerda avait cessé de pleurer et se tenait tranquille. Elle n’avait aux pieds que ses bas. Les petits souliers rouges flottaient aussi sur la rivière, mais ils ne pouvaient atteindre la barque qui glissait plus vite qu’eux.
小舟は、ずんずん流れにはこばれていきました。ゲルダは、足にくつしたをはいただけで、じっと舟のなかにすわったままでいました。ちいさな赤いくつは、うしろのほうで、ふわふわういていましたが、小舟においつくことはできませんでした。小舟のほうが、くつよりも、もっとはやくながれていったからです。
Sur les deux rives poussaient de vieux arbres, de belles fleurs, du gazon touffu où paissaient des moutons ; c’était un beau spectacle. Mais on n’apercevait pas un être humain.
岸は、うつくしいけしきでした。きれいな花がさいていたり、古い木が立っていたり、ところどころ、なだらかな土手どてには、ひつじやめうしが、あそんでいました。でも、にんげんの姿は見えませんでした。
« Peut-être, pensa Gerda, la rivière me mène-t-elle auprès du petit Kay. » Cette pensée dissipa son chagrin. Elle se leva et regarda longtemps le beau paysage verdoyant.
「ことによると、この川は、わたしを、カイちゃんのところへ、つれていってくれるのかもしれないわ。」と、ゲルダはかんがえました。
それで、だんだんげんきがでてきたので、立ちあがって、ながいあいだ、両方の青あおとうつくしい岸をながめていました。
Elle arriva enfin devant un grand verger tout planté de cerisiers. Il y avait là une étrange maisonnette dont les fenêtres avaient des carreaux rouges, bleus et jaunes, et dont le toit était de chaume. Sur le seuil se tenaient deux soldats de bois qui présentaient les armes aux gens qui passaient.
それからゲルダは、大きなさくらんぼばたけのところにきました。そのはたけの中には、ふうがわりな、青や赤の窓のついた、一けんのちいさな家がたっていました。その家はかやぶきで、おもてには、舟で通りすぎる人たちのほうにむいて、木製もくせいのふたりのへいたいが、銃剣じゅうけん肩に立っていました。
Gerda les appela à son secours : elle les croyait vivants. Naturellement, ils ne bougèrent pas. Cependant la barque approchait de la terre.
ゲルダは、それをほんとうのへいたいかとおもって、こえをかけました。しかし、いうまでもなくそのへいたいは、なんのこたえもしませんでした。ゲルダはすぐそのそばまできました。波が小舟を岸のほうにはこんだからです。
Gerda cria plus fort. Alors sortit de la maisonnette une vieille, vieille femme qui s’appuyait sur une béquille ; elle avait sur la tête un grand chapeau de paille enguirlandé des plus belles fleurs.
ゲルダはもっと大きなこえで、よびかけてみました。すると、その家のなかから、撞木杖しゅもくづえにすがった、たいそう年とったおばあさんが出てきました。おばあさんは、目のさめるようにきれいな花をかいた、大きな夏ぼうしをかぶっていました。
« Pauvre petite, dit-elle, comment es-tu arrivée ainsi sur le grand fleuve rapide ? Comment as-tu été entraînée si loin à travers le monde ? » Et la bonne vieille entra dans l’eau ; avec sa béquille elle atteignit la barque, l’attira sur le bord, et enleva la petite Gerda.
「やれやれ、かわいそうに。どうしておまえさんは、そんなに大きな波のたつ上を、こんなとおいところまで流れてきたのだね。」と、おばあさんはいいました。
それからおばあさんは、ざぶりざぶり水の中にはいって、撞木杖で小舟をおさえて、それを陸おかのほうへひっぱってきて、ゲルダをだきおろしました。
L’enfant, lorsqu’elle eut de nouveau les pieds sur la terre, se réjouit fort ; toutefois elle avait quelque frayeur de l’étrange vieille femme.
ゲルダはまた陸にあがることのできたのをうれしいとおもいました。でも、このみなれないおばあさんは、すこし、こわいようでした。
« Raconte-moi, dit-celle-ci, qui tu es et d’où tu viens ? »
「さあ、おまえさん、名まえをなんというのだか、またどうして、ここへやってきたのだか、話してごらん。」と、おばあさんはいいました。
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