French-German bilingual book
— Bien loin au delà des bois de pins, répondit-il d’une voix basse et rêveuse, il y a un petit jardin. Là l’herbe pousse haute et drue; là se voient les grandes étoiles blanches de la ciguë; là le rossignol chante toute la nuit.
„Weit hinter den Fichtenwäldern“, antwortete es mit leiser, träumerischer Stimme, „liegt ein kleiner Garten. Dort wächst das Gras lang und dicht, dort leuchten die großen weißen Sterne des Schierlings, dort singt die Nachtigall die ganze Nacht.
Toute la nuit il chante, et la lune de cristal glacé regarde par là , et l’yeuse étend ses bras de géant au-dessus des dormeurs.
Die ganze Nacht singt sie, und der kalte, kristallene Mond schaut hernieder, und die Eibe breitet ihre riesigen Arme über die Schläfer.“
Les yeux de Virginia furent troublés par les larmes, et elle se cacha la figure dans les mains.
Virginias Augen trübten sich von Tränen, und sie barg ihr Gesicht in den Händen.
— Vous voulez parler du Jardin de la Mort, murmura-t-elle.
„Sie meinen den Garten des Todes“, flüsterte sie.
— Oui, de la Mort, cela doit être si beau! Se reposer dans la molle terre brune, pendant que les herbes se balancent au-dessus de votre tête, et écouter le silence! N’avoir pas d’hier, pas de lendemain. Oublier le temps, oublier la vie, être dans la paix.
„Ja, des Todes. Tod muß so schön sein. In der weichen braunen Erde liegen, während über unserm Kopf das Gras wogt, und der Stille lauschen. Kein Gestern haben und kein Morgen. Die Zeit vergessen, dem Leben verzeihen, in Frieden sein.
Vous pouvez m’y aider, vous pouvez m’ouvrir toutes grandes les portes, de la Mort, car l’Amour vous accompagne toujours et l’Amour est plus fort que la Mort. Virginia trembla.
Sie können mir helfen. Sie können mir die Pforten zum Haus des Todes öffnen, denn an Ihrer Seite ist stets die Liebe, und die Liebe ist stärker als der Tod.“
Un frisson glacé la parcourut et pendant quelques instants régna le silence. Il lui semblait qu’elle était dans un rêve terrible.
Virginia zitterte, ein kalter Schauer durchrann sie, und eine kleine Weile herrschte Schweigen.
Alors le Fantôme reprit la parole, d’une voix qui résonnait comme les soupirs du vent:
Dann sprach das Gespenst wieder, und seine Stimme klang wie das Seufzen des Windes.
— Avez-vous jamais lu la vieille prophétie sur les vitraux de la bibliothèque?
„Haben Sie je die alte Prophezeiung am Fenster der Bibliothek gelesen?“
— Oh! souvent, s’écria la fillette, en levant les yeux, je la connais très bien.
„Oh, oft“, rief das kleine Mädchen und schaute hoch, „ich kenne sie sehr gut.
Elle est peinte en curieuses lettres dorées, et elle est difficile à lire. Il n’y a que six vers:
Sie ist in merkwürdigen schwarzen Buchstaben gemalt und schwer zu lesen. Sie hat nur sechs Zeilen:“
Lorsqu’une jeune fille blonde saura amener
Sur les lèvres du pécheur une prière,
Quand l’amandier stérile portera des fruits
Et qu’une enfant laissera couler ses pleurs,
Alors toute la maison retrouvera le calme,
Et la paix rentrera dans Canterville.
Entringt ein Mägdlein voll Unschuld und Treu
SĂĽnderlippen Gebete der Reu,
Steht der dĂĽrre Mandelbaum in BlĂĽte,
Vergießet ein Kindlein Tränen der Güte,
Dann wird es im ganzen Hause still,
Und Friede zieht ein in Canterville.
Mais je ne sais pas ce que cela signifie.
„Aber ich weiß nicht, was das bedeutet“
— Cela signifie que vous devez pleurer avec moi sur mes péchés, parce que moi je n’ai pas de larmes, que vous devez prier avec moi pour mon âme, parce que je n’ai point de foi et alors si vous avez toujours été douce, bonne et tendre, l’Ange de la Mort prendra pitié de moi.
„Es bedeutet“, sagte es traurig, „daß Sie um meiner Sünden willen für mich weinen müssen, weil ich keine Tränen habe, und mit mir für meine Seele beten müssen, weil ich keinen Glauben habe, und wenn Sie immerdar lieb und gut und freundlich gewesen sind, dann wird der Engel des Todes Erbarmen mit mir haben.
Vous verrez des êtres terribles dans les ténèbres, et des voix funestes murmureront à vos oreilles, mais ils ne pourront vous faire aucun mal, car contre la pureté d’une jeune enfant les puissances de l’Enfer ne sauraient prévaloir.
Sie werden im Dunkel schreckliche Gestalten erblicken, und böse Stimmen werden Ihnen ins Ohr raunen, aber sie werden Ihnen nichts zuleide tun, denn gegen die Reinheit eines Kindleins können sich die Mächte der Hölle nicht behaupten.“
Virginia ne répondit pas, et le Fantôme se tordit les mains dans la violence de son désespoir, tout en regardant la tête blonde qui se penchait. Soudain elle se redressa, très pâle, une lueur étrange dans les yeux.
Virginia gab keine Antwort, und das Gespenst rang die Hände in wilder Verzweiflung, während es auf ihren geneigten goldblonden Kopf nieder sah. Plötzlich stand sie auf, sehr blass und mit einem ungewöhnlichen Leuchten in den Augen.
— Je n’ai pas peur, dit-elle d’une voix ferme, et je demanderai à l’Ange d’avoir pitié de vous.
„Ich fürchte mich nicht“, sagte sie entschlossen, „und ich werde den Engel bitten, sich Ihrer zu erbarmen.“
Il se leva de son siège, en poussant un faible cri de joie, prit la tête blonde entre ses mains avec une grâce qui rappelait le temps jadis, et la baisa.
Mit einem schwachen Freudenschrei erhob es sich von seinem Sitz, beugte sich mit altmodischer Grazie ĂĽber ihre Hand und kĂĽsste sie.
Ses doigts étaient froids comme de la glace, et ses lèvres brûlantes comme du feu, mais Virginia ne faiblit pas, et il lui fit traverser la chambre sombre.
Seine Finger waren kalt wie Eis, und seine Lippen brannten wie Feuer, aber Virginia wankte nicht, als das Gespenst sie durch den dämmrigen Raum führte.
Sur la tapisserie d’un vert fané étaient brodés de petits chasseurs.
Auf die verschossene grüne Wandbekleidung waren kleine Jäger gestickt.
Ils soufflaient dans leurs cors ornés de franges, et de leurs mains mignonnes, ils lui faisaient signe de reculer.
Sie bliesen auf ihren mit Quasten geschmückten Hörnern und winkten ihr mit ihren winzigen Händchen, umzukehren.
— Reviens sur tes pas, petite Virginia. Va-t’en, va-t’en! criaient-ils. Mais le fantôme ne lui serrait que plus fort la main, et elle ferma les yeux pour ne pas les voir.
„Kehr um, kleine Virginia!“ riefen sie. „Kehr um!“ Doch das Gespenst umklammerte ihre Hand noch fester, und sie verschloss die Augen gegen die kleinen Jäger.
D’horribles animaux à queue de lézards; aux gros yeux saillants, clignotèrent aux angles de la cheminée sculptée et lui dirent à voix basse:
— Prends garde, petite Virginia, prends garde. Nous pourrons bien ne plus te revoir.
Mais le Fantôme ne fit que hâter le pas, et Virginia n’écouta rien.
Grässliche Tiere mit Eidechsenschwänzen und Glotzaugen blinzelten sie von dem gemeißelten Kaminsims an und wisperten: „Hüte Dich, kleine Virginia! Hüte Dich! Vielleicht werden wir Dich nie wiedersehen“, aber das Gespenst glitt rascher dahin, und Virginia hörte nicht zu.
Quand ils furent au bout de la pièce, il s’arrêta et murmura quelques mots qu’elle ne comprit pas.
Am Ende des Raumes blieb er stehen und murmelte einige Worte, die sie nicht verstehen konnte.
Elle rouvrit les yeux et vit le mur se dissiper lentement comme un brouillard, et devant elle s’ouvrit une noire caverne.
Sie öffnete die Augen und sah die Wand langsam wie einen Nebeldunst schwinden und vor sich eine weite schwarze Höhle.
Un âpre vent glacé les enveloppa, et elle sentit qu’on tirait sur ses vêtements.
Ein bitterkalter Wind fegte um sie, und sie spĂĽrte etwas an ihrem Kleid zerren.
— Vite, vite, cria le Fantôme, ou il sera trop tard.
Et au même instant, la muraille se referma derrière eux, et la chambre aux tapisseries resta vide.
„Schnell, schnell“, rief das Gespenst, „sonst ist es zu spät.“ Und im Nu hatte sich die Wandtäfelung hinter ihnen geschlossen, und das Gobelinzimmer war leer.
VI
Kapitel VI
Environ dix minutes après, la cloche sonna pour le thé, et Virginia ne descendit pas. Mrs Otis envoya un des laquais pour la chercher. Il ne tarda pas à revenir, en disant qu’il n’avait pu découvrir miss Virginia nulle part.
Etwa zehn Minuten später läutete es zum Tee, und als Virginia nicht herunterkam, schickte Mrs. Otis einen Diener nach oben, sie zu rufen. Nach einer kleinen Weile kehrte er zurück und sagte, er könne Miss Virginia nirgends finden.
Comme elle avait l’habitude d’aller tous les soirs dans le jardin cueillir des fleurs pour le dîner, Mrs Otis ne fut pas du tout inquiète. Mais six heures sonnèrent, Virginia ne reparaissait pas. Alors sa mère se sentit sérieusement agitée, et envoya les garçons à sa recherche, pendant qu’elle et M. Otis visitaient toutes les chambres de la maison.
Da sie die Gewohnheit hatte, jeden Abend in den Garten zu gehen und Blumen für die Tafel zu holen, beunruhigte sich Mrs. Otis zunächst gar nicht; doch als es sechs Uhr schlug und Virginia nicht auftauchte, geriet sie wirklich in Sorge und schickte die Buben aus, nach ihr zu suchen, während sie selbst und Mr. Otis alle Räume des Hauses durchstöberten.
À six heures et demie, les jumeaux revinrent et dirent qu’ils n’avaient trouvé nulle part trace de leur sœur.
Um halb sieben kamen die Buben zurück und erklärten, von ihrer Schwester nirgendwo eine Spur entdecken zu können.
Alors tous furent extrêmement émus, et personne ne savait que faire, quand M. Otis se rappela soudain que peu de jours auparavant, il avait permis à une bande de bohémiens de camper dans le parc.
Nun gerieten alle in einen Zustand höchster Aufregung und wussten nicht, was sie tun sollten; doch plötzlich erinnerte sich Mr. Otis, daß er vor ein paar Tagen einer Zigeunerbande die Erlaubnis erteilt hatte, im Park ihr Lager aufzuschlagen.
En conséquence, il partit sur-le-champ pour le Blackfell-Hollow, accompagné de son fils aîné et de deux domestiques de ferme.
Deshalb machte er sich sogleich in Begleitung seines ältesten Sohnes und zweier Landarbeiter auf den Weg nach Blackfell Hollow, wo sich die Zigeuner seines Wissens aufhielten.
Le petit duc de Cheshire, qui était absolument fou d’inquiétude, demanda instamment à M. Otis de se joindre à lui, mais M. Otis s’y refusa, dans la crainte d’une bagarre.
Der kleine Herzog von Cheshire, der vor Besorgnis völlig außer sich war, bat ihn inständig um die Erlaubnis, sich anschließen zu dürfen, aber Mr. Otis wollte es nicht gestatten, weil er fürchtete, es könne dann zu einem Handgemenge kommen.
Mais quand il arriva à l’endroit en question, il vit que les bohémiens étaient partis. Il était évident qu’ils s’étaient hâtés de décamper, car leur feu brûlait encore, et il était resté des assiettes sur l’herbe.
Als sie die Stelle erreicht hatten, entdeckte er freilich, daß die Zigeuner fort waren, und offensichtlich waren sie recht plötzlich aufgebrochen, denn das Feuer brannte noch, und ein paar Teller lagen im Gras.
Après avoir envoyé Washington et les deux hommes battre les environs, il se dépêcha de rentrer, et expédia des télégrammes à tous les inspecteurs de police du comté en les priant de rechercher une jeune fille qui avait été enlevée par des chemineaux ou des bohémiens.
Nachdem er Washington und die beiden Männer losgeschickt hatte, den ganzen Bezirk nach allen Richtungen hin zu durchsuchen, eilte er heim und sandte Telegramme an alle Polizeiinspektoren der Grafschaft, nach einem kleinen Mädchen zu forschen, das von Landstreichern oder Zigeunern entführt worden sei.
Puis il se fit amener son cheval, et après avoir insisté pour que sa femme et ses trois fils se missent à table, il partit avec un groom sur la route d’Ascot.
Dann befahl er, sein Pferd zu bringen, und nachdem er ausdrĂĽcklich darauf bestanden hatte, daĂź sich seine Frau und die drei jungen zu Tisch setzten, ritt er mit einem Reitknecht auf der StraĂźe nach Ascot davon.
Il avait fait à peine deux milles, qu’il entendit galoper derrière lui. Il se retourna, et vit le petit duc qui arrivait sur son poney, la figure toute rouge, la tête nue.
Doch kaum war er zwei Meilen weit gekommen, da hörte er jemand hinter sich her galoppieren, und als er sich umdrehte, sah er den kleinen Herzog auf seinem Pony heranjagen, mit hochrotem Gesicht und ohne Hut.
— J’en suis terriblement fâché, lui dit le jeune homme d’une voix entrecoupée, mais il m’est impossible de manger, tant que Virginia est perdue.
„Es tut mir schrecklich leid, Mister Otis“, keuchte der Junge, „aber ich kann nicht essen, solange Virginia nicht da ist.
Je vous en prie, ne vous fâchez pas contre moi. Si vous nous aviez permis de nous fiancer l’année dernière, ces ennuis ne seraient jamais arrivés. Vous ne me renverrez pas, n’est-ce pas? Je ne peux pas; je ne veux pas!
Bitte, seien Sie mir nicht böse; wenn Sie letztes Jahr in unsere Verlobung eingewilligt hätten, wäre der ganze Kummer nicht passiert. Sie werden mich nicht zurückschicken, nicht wahr? Ich kann nicht zurück! Ich will nicht zurück!“
Le ministre ne put s’empêcher d’adresser un sourire à ce jeune et bel étourdi, et fut très touché du dévouement qu’il montrait à Virginia. Aussi se penchant sur son cheval, il lui caressa les épaules avec bonté, et lui dit:
— Eh bien, Cecil, puisque vous tenez à rester, il faudra bien que vous veniez avec moi, mais il faudra aussi que je vous trouve un chapeau à Ascot.
Der Gesandte mußte lächeln über den hübschen jungen Taugenichts und war sehr gerührt über seine Liebe zu Virginia, deshalb beugte er sich vom Pferd, klopfte ihm freundlich auf die Schulter und sagte: „Also gut, Cecil, wenn Sie nicht zurück wollen, werden Sie wohl mitkommen müssen, aber in Ascot muß ich Ihnen einen Hut besorgen.“
— Au diable le chapeau! C’est Virginia que je veux! s’écria le petit duc en riant.
Puis ils galopèrent jusqu’à la gare.
„Oh, zum Henker mit meinem Hut! Ich will Virginia wiederhaben!“ rief der kleine Herzog lachend aus, und sie galoppierten weiter zum Bahnhof.
Là , M. Otis s’informa auprès du chef de gare, si on n’avait pas vu sur le quai de départ une personne répondant au signalement de Virginia, mais il ne put rien apprendre sur elle.
Dort erkundigte sich Mr. Otis bei dem Stationsvorsteher, ob jemand, auf den Virginias Beschreibung zuträfe, auf dem Bahnsteig gesehen worden sei, konnte jedoch nichts über sie erfahren.
Néanmoins le chef de gare lança des dépêches le long de la ligne, en amont et en aval, et lui promit qu’une surveillance minutieuse serait exercée. Ensuite, après avoir acheté un chapeau pour le petit duc chez un marchand de nouveautés qui se disposait à fermer boutique, M. Otis chevaucha jusqu’à Bexley, village situé à quatre milles plus loin, et qui, lui avait-on dit, était très fréquenté des bohémiens.
Immerhin telegraphierte der Stationsvorsteher die ganze Strecke hinauf und hinab und versicherte ihm, daß man scharf nach ihr Ausschau halten werde, und nachdem Mr. Otis bei einem Tuchwarenhändler, der eben dabei war, den Laden zu schließen, für den kleinen Herzog einen Hut gekauft hatte, ritt er nach Bexley, einem vier Meilen entfernten Dorf, das ihm als bekannter Aufenthaltsort der Zigeuner genannt worden war, weil in der Nähe eine große Gemeindeweide lag.
Quand on eut fait lever le garde champêtre, on ne put tirer de lui aucun renseignement. Aussi, après avoir traversé la place, les deux cavaliers reprirent le chemin de la maison, et rentrèrent à Canterville vers onze heures, le corps brisé de fatigue, et le cœur brisé d’inquiétude.
Hier weckten sie den Gendarmen, konnten aber keine Auskunft von ihm erhalten, und nachdem sie die ganze Gemeindeweide abgeritten waren, lenkten sie ihre Pferde heimwärts und langten gegen elf Uhr todmüde und tiefbekümmert in Canterville Chase an.
Ils trouvèrent Washington et les jumeaux qui les attendaient au portail, avec des lanternes, car l’avenue était très sombre.
Sie stießen auf Washington und die Zwillinge, die am Pförtnerhäuschen mit Laternen auf sie warteten, weil die Allee sehr finster war.
On n’avait pas découvert la moindre trace de Virginia.
Von Virginia war nicht die mindeste Spur entdeckt worden.
Les bohémiens avaient été rattrapés sur la prairie de Brockley, mais elle ne se trouvait point avec eux. Ils avaient expliqué la hâte de leur départ en disant qu’ils s’étaient trompés sur le jour où devait se tenir la foire de Chorton, et que la crainte d’arriver trop tard les avait obligés à se dépêcher.
Die Zigeuner hatte man auf den Brockleywiesen eingeholt, aber Virginia war nicht bei ihnen, und ihren plötzlichen Aufbruch erklärten sie damit, daß sie sich im Datum des Jahrmarkts von Chorton geirrt und sich aus Angst, zu spät zu kommen, in aller Eile davongemacht hätten.
En outre, ils avaient paru très désolés de la disparition de Virginia, car ils étaient très reconnaissants à M. Otis de leur avoir permis de camper dans son parc. Quatre d’entre eux étaient restés en arrière pour prendre part aux recherches.
Die Nachricht von Virginias Verschwinden hatte sie tatsächlich tief betrübt, da sie Mr. Otis sehr dankbar waren für die Erlaubnis, in seinem Park zu lagern, und ihrer vier waren zurückgeblieben, um bei den Nachforschungen zu helfen.
On avait vidé l’étang aux carpes. On avait fouillé le domaine dans tous les sens, mais on n’était arrivé à aucun résultat.
Der Karpfenteich war mit Schleppnetzen abgesucht und ganz Canterville Chase durchstöbert worden, aber ohne jeden Erfolg.
Il était évident que Virginia était perdue, au moins pour cette nuit, et ce fut avec un air de profond accablement que M. Otis, et les jeunes gens rentrèrent à la maison, suivis du groom qui conduisait en main le cheval et le poney.
Offensichtlich war ihnen Virginia, zumindest fĂĽr diese Nacht, verloren, und so wanderten Mr. Otis und die jungen Leute in einem Zustand tiefer Niedergeschlagenheit dem Hause zu, gefolgt von dem Reitknecht mit den beiden Pferden und dem Pony.
Dans le hall, ils trouvèrent le groupe des domestiques épouvantés. La pauvre Mrs Otis était étendue sur un sofa dans la bibliothèque, presque folle d’effroi et d’anxiété, et la vieille gouvernante lui baignait le front avec de l’eau de Cologne.
In der Halle fanden sie eine Schar verschreckter Dienstboten vor, und in der Bibliothek lag auf einem Sofa die arme Mrs. Otis, fast von Sinnen vor Angst und Sorge, und die alte Haushälterin kühlte ihr die Stirn mit Eau de Cologne.
M. Otis insista aussitôt pour qu’elle mangeât un peu, et fit servir le souper pour tout le monde.
Mr. Otis bestand nachdrücklich darauf, daß sie etwas zu sich nähme, und bestellte sofort das Nachtessen für alle.
Ce fut un bien triste repas. On y parlait à peine, et les jumeaux eux-mêmes avaient l’air effarés, abasourdis, car ils aimaient beaucoup leur sœur.
Es war ein trĂĽbseliges Mahl, da kaum einer sprach, und selbst die Zwillinge waren scheu und kleinlaut, da sie ihre Schwester sehr lieb hatten.
Lorsqu’on eut fini, M. Otis, malgré les supplications du petit duc, ordonna que tout le monde se couchât, en disant qu’on ne pourrait rien faire de plus cette nuit, que le lendemain matin il télégraphierait à Scotland-Yard, pour qu’on mît immédiatement à sa disposition quelques détectives.
Als sie fertig waren, schickte Mr. Otis, ungeachtet der inständigen Bitten des kleinen Herzogs, alle zu Bett, mit den Worten, in dieser Nacht könne nichts mehr unternommen werden, und am Morgen werde er Scotland Yard telegraphisch um die schleunige Entsendung einiger Detektive bitten.
Mais voici qu’au moment même où l’on sortait de la salle à manger, minuit sonna à l’horloge de la tour. À peine les vibrations du dernier coup étaient-elles éteintes qu’on entendit un craquement suivi d’un cri perçant. Un formidable roulement de tonnerre ébranla la maison. Une mélodie qui n’avait rien de terrestre flotta dans l’air. Un panneau se détacha bruyamment du haut de l’escalier, et sur le palier, bien pâle, presque blanche, apparut Virginia, tenant à la main une petite boîte.
Gerade als sie das Speisezimmer verließen, begann es vom Turm Mitternacht zu dröhnen, und als der letzte Ton hallte, vernahmen sie ein Krachen und einen jähen, durchdringenden Schrei; ein Donnerschlag erschütterte das Haus, eine überirdische Musik wehte durch die Luft, ein Paneel oben im Treppenhaus sprang mit lautem Getöse zurück, und auf den Treppenabsatz, sehr bleich und sehr weiß, ein Schmuckkästchen in der Hand, trat Virginia.
Aussitôt tous de se précipiter vers elle. Mrs Otis la serra passionnément sur son cœur. Ce petit duc l’étouffa sous la violence de ses baisers, et les jumeaux exécutèrent une sauvage danse de guerre autour du groupe.
Im Nu waren alle zu ihr hinaufgestĂĽrmt. Mrs. Otis schloss sie leidenschaftlich in ihre Arme, der Herzog erstickte sie mit ungestĂĽmen KĂĽssen, und die Zwillinge vollfĂĽhrten einen wilden Kriegstanz um die Gruppe.
— Grands dieux! Ma fille, où êtes-vous allée? dit M. Otis, assez en colère, parce qu’il se figurait qu’elle avait fait à tous une mauvaise farce.
„Grundgütiger Himmel! Kind, wo bist Du gewesen?“, fragte Mr. Otis etwas ärgerlich, weil er meinte, sie habe ihnen einen närrischen Streich gespielt.
Cecil et moi, nous avons battu à cheval tout le pays, à votre recherche, et votre mère a failli mourir de frayeur. Il ne faudrait pas recommencer de ces mystifications-là .
„Cecil und ich haben auf der Suche nach Dir die ganze Gegend abgeritten, und Deine Mutter hat sich zu Tode geängstigt. Solche Späße darfst Du Dir nie wieder erlauben.“
— Excepté pour le fantôme! excepté pour le fantôme! crièrent les jumeaux en continuant leurs cabrioles.
„Außer mit dem Gespenst! Außer mit dem Gespenst!“ schrien die umherhüpfenden Zwillinge.
— Ma chérie, grâce à Dieu, vous voilà retrouvée, il ne faudra plus me quitter, murmurait Mrs Otis, en embrassant l’enfant qui tremblait, et en lissant ses cheveux d’or épars sur ses épaules.
„Mein Herzensliebling, Gott sei Dank, daß Du wieder da bist; Du darfst nicht mehr von meiner Seite gehen“, flüsterte Mrs. Otis und küsste ihr zitterndes Kind und strich ihm über das wirre Goldhaar.
— Papa, dit doucement Virginia, j’étais avec le fantôme. Il est mort. Il faudra que vous alliez le voir. Il a été très méchant, mais il s’est repenti sincèrement de tout ce qu’il avait fait, et avant de mourir il m’a donné cette boîte de beaux bijoux.
„Papa“, sagte Virginia ruhig, „ich war bei dem Gespenst. Es ist tot, und ihr müsst mitkommen und es sehen. Es ist sehr böse gewesen, hat aber ehrlich bedauert, was es alles getan hat, und ehe es starb, schenkte es mir dieses Kästchen mit schönem Schmuck.“
Toute la famille jeta sur elle un regard muet, effaré, mais elle avait l’air très grave, très sérieuse. Puis, se tournant, elle les précéda à travers l’ouverture de la muraille, et l’on descendit par un corridor secret. Washington suivait tenant une bougie allumée qu’il avait prise sur la table.
Die ganze Familie starrte sie in stummer Verwunderung an, aber sie war sehr ernst und feierlich, wandte sich um und führte sie durch die Öffnung im Wandgetäfel in einen engen Geheimgang; Washington folgte als letzter mit einer brennenden Kerze, die er vom Tisch genommen hatte.
Enfin, l’on parvint à une grande porte de chêne hérissée de gros clous.
Endlich gelangten sie an eine mächtige, mit rostigen Nägeln beschlagene Eichentür.
Virginia la toucha. Elle tourna sur ses gonds énormes, et l’on se trouva dans une chambre étroite, basse, dont le plafond était en forme de voûte, et avec une toute petite fenêtre.
Als Virginia sie berührte, schwang sie in ihren schweren Angeln zurück, und sie sahen sich in einem niedrigen kleinen Raum mit gewölbter Decke und einem winzigen vergitterten Fenster.
Un grand anneau de fer était scellé dans le mur, et à cet anneau était enchaîné un grand squelette étendu de tout son long sur le sol dallé. Il avait l’air d’allonger ses doigts décharnés pour atteindre un plat et une cruche de forme antique, qui étaient placés de telle sorte qu’il ne pût y toucher.
In die Wand eingelassen war ein gewaltiger Eisenring und daran gekettet ein klapperdĂĽrres Skelett, das auf dem Steinboden ausgestreckt lag und mit seinen langen fleischlosen Fingern nach einem altertĂĽmlichen Holzteller und einem Krug zu greifen schien, die man um eine Winzigkeit auĂźer seiner Reichweite hingestellt hatte.
Évidemment la cruche avait été remplie d’eau, car l’intérieur était tapissé de moisissure verte.
Der Krug war offenbar einst mit Wasser gefĂĽllt gewesen, denn innen war er mit grĂĽnem Schimmel bedeckt.
Il ne restait plus sur le plat qu’un tas de poussière.
Auf dem Holzteller befand sich nichts als ein Häufchen Staub.
Virginia s’agenouilla auprès du squelette, et joignant ses petites mains, se mit à prier en silence, pendant que la famille contemplait avec étonnement la tragédie terrible dont le secret venait de lui être révélé.
Virginia kniete neben dem Skelett nieder, faltete ihre kleinen Hände und begann lautlos zu beten, während die anderen staunend auf die grausige Tragödie blickten, deren Geheimnis ihnen nun enthüllt war.
— Hallo! s’écria soudain l’un des jumeaux, qui était allé regarder par la fenêtre, pour tâcher de deviner dans quelle aile de la maison la chambre était située.
„Hallo!“ rief plötzlich einer der Zwillinge, der durch das Fenster geschaut hatte, um zu entdecken, in welchem Flügel des Hauses der Raum gelegen war.
Hallo! le vieux amandier qui était desséché a fleuri. Je vois très bien les fleurs au clair de lune.
„Hallo! Der alte verdorrte Mandelbaum hat Blüten getrieben. Ich kann sie ganz deutlich im Mondlicht erkennen.“
— Dieu lui a pardonné! dit gravement Virginia en se levant, et une magnifique lumière sembla éclairer sa figure.
„Gott hat ihm vergebenen“, sagte Virginia ernst, während sie aufstand, und ein herrliches Leuchten schien ihr Gesicht zu erhellen.
— Quel ange vous êtes! s’écria le petit duc, en lui passant les bras autour du cou, et en l’embrassant.
„Sie sind ein Engel!“ rief der junge Herzog und legte den Arm um ihren Hals und küsste sie.
VII
Kapitel VII
Quatre jours après ces curieux événements, vers onze heures du soir, un cortège funéraire sortit de Canterville-Chase.
Vier Tage nach diesen seltsamen Ereignissen verlieĂź gegen elf Uhr abends ein Trauerzug Canterville Chase.
Le char était traîné par huit chevaux noirs, dont chacun avait la tête ornée d’un gros panache de plumes d’autruche qui se balançait. Le cercueil de plomb était recouvert d’un riche linceul de pourpre, sur lequel étaient brodées en or les armoiries des Canterville.
Der Leichenwagen wurde von acht Rappen gezogen, die auf dem Kopf groĂźe BĂĽschel nickender StrauĂźenfedern trugen, und den Bleisarg bedeckte ein kostbares purpurnes Bahrtuch, auf das mit Gold das Wappen derer von Canterville gestickt war.
De chaque côté du char et des voitures marchaient les domestiques, portant des torches allumées. Tout ce défilé avait un air grandiose et impressionnant.
Neben dem Leichenwagen und den Kutschen schritten die Diener mit brennenden Fackeln, und der ganze Zug war wunderbar ergreifend.
Lord Canterville menait le deuil; il était venu du pays de Galles tout exprès pour assister à l’enterrement et il occupait la première voiture avec la petite Virginia.
Lord Canterville war der Hauptleidtragende und eigens aus Wales hergekommen, um an dem Leichenbegängnis teilzunehmen; er saß mit der kleinen Virginia im ersten Wagen.
Puis, venaient le ministre des États-unis et sa femme, puis Washington et les trois jeunes garçons. Dans la dernière voiture était Mrs Umney.
Dann folgten der Gesandte der Vereinigten Staaten und seine Gattin, dann Washington und die drei Buben.
Il avait paru évident à tout le monde, qu’après avoir été apeurée par le fantôme pendant plus de cinquante ans de vie, elle avait bien le droit de le voir disparaître pour tout de bon.
Und im letzten Wagen saĂź Mrs. Umney. Alle waren sich einig gewesen in dem GefĂĽhl, daĂź sie ein Recht habe, sein Ende mitzuerleben, da sie mehr als fĂĽnfzig Jahre ihres Lebens von dem Gespenst erschreckt worden war.
Une fosse profonde avait été creusée dans un angle du cimetière, juste sous le vieux if; et les dernières prières furent dites de la façon la plus pathétique par le Rév. Augustus Dampier.
Ein tiefes Grab war in der Ecke des Friedhofs ausgehoben, just unter der alten Eibe, und Ehrwürden Augustus Dampier hielt auf höchst eindrucksvolle Weise den Gottesdienst.
La cérémonie terminée, les domestiques se conformant à une vieille coutume établie dans la famille Canterville, éteignirent leurs torches. Puis, quand le cercueil eut été descendu dans la fosse, Virginia s’avança et posa dessus une grande croix faite de fleurs d’amandier blanches et rouges.
Als die feierliche Handlung beendet war, löschten die Diener nach einem alten Brauch des Hauses Canterville ihre Fackeln, und als der Sarg ins Grab gesenkt wurde, trat Virginia vor und legte ein großes Kreuz aus weißen und rosa Mandelblüten darauf nieder.
Au même instant, la lune sortit de derrière un nuage et inonda de ses silencieux flots d’argent le cimetière, et d’un bosquet voisin partit le chant d’un rossignol.
Im gleichen Augenblick kam der Mond hinter eine Wolke hervor und ĂĽberflutete den kleinen Friedhof mit seinem lautlosen Silber, und in einem fernen Hag begann die Nachtigall zu singen.
Elle se rappela la description qu’avait faite le Fantôme du jardin de la Mort. Ses yeux s’emplirent de larmes, et elle prononça à peine un mot pendant le retour des voitures à la maison.
Virginia dachte daran, wie ihr das Gespenst den Garten des Todes geschildert hatte, ihre Augen wurden trüb von Tränen, und auf der Heimfahrt sprach sie kaum ein Wort.
Le lendemain matin, avant que lord Canterville partît pour la ville, M. Otis s’entretint avec lui au sujet des bijoux donnés par le Fantôme à Virginia.
Am nächsten Morgen, ehe Lord Canterville nach London fuhr, hatte Mr. Otis eine Unterredung mit ihm über den Schmuck, den das Gespenst Virginia geschenkt hatte.
Ils étaient superbes, magnifiques. Surtout certain collier de rubis, avec une ancienne monture vénitienne, était réellement un splendide spécimen du travail du seizième siècle, et le tout avait une telle valeur que M. Otis éprouvait de grands scrupules à permettre à sa fille de les garder.
Er war einfach herrlich, vor allem ein Halsband von Rubinen, eine Arbeit aus dem sechzehnten Jahrhundert, und er war so ungemein wertvoll, daĂź Mr. Otis erhebliche Bedenken hatte, ob er seiner Tochter gestatten dĂĽrfe, ihn anzunehmen.
— Mylord, dit-il, je sais qu’en ce pays, la mainmorte s’applique aux menus objets aussi bien qu’aux terres, et il est clair, très clair pour moi que ces bijoux devraient rester entre vos mains comme propriété familiale.
„Mylord“, sagte er, „ich weiß, daß in ihrem Land Schmucksachen ebenso als unveräußerliches Gut gelten wie Grund und Boden, und es ist mir völlig klar, daß dieser Schmuck ein Familienerbstück ist oder sein sollte.
Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien les emporter avec vous à Londres, et de les considérer simplement comme une partie de votre héritage qui vous aurait été restituée dans des conditions peu ordinaires.
Ich muß Sie demnach bitten, ihn nach London mitzunehmen und durchaus als einen Teil Ihres Eigentums zu betrachten, der Ihnen unter ungewöhnlichen Umständen zurückerstattet wurde.
Quant à ma fille, ce n’est qu’une enfant, et jusqu’à présent, je suis heureux de le dire, elle ne prend que peu d’intérêt à ces hochets de vain luxe.
Was meine Tochter betrifft, so ist sie ja ein reines Kind und hat, wie ich mit Freuden behaupten kann, noch wenig Interesse für dergleichen Zubehöre eitler Prachtliebe.
J’ai également appris de Mrs Otis, qui n’est point une autorité à dédaigner dans les choses d’art, soit dit en passant, car elle a eu le bonheur de passer plusieurs hivers à Boston étant jeune fille, que ces pierres précieuses ont une grande valeur monétaire, et que si on les mettait en vente on en tirerait une belle somme.
Mistress Otis, die, ich darf sagen, in Dingen der Kunst keine geringe Autorität ist, da sie den Vorzug genoss, als junges Mädchen mehrere Winter in Boston zu verbringen, hat mir überdies mitgeteilt, daß diese Edelsteine von ganz erheblichem Wert sind und bei Verkauf einen hohen Preis erzielen würden.
Dans ces circonstances, lord Canterville, vous reconnaîtrez, j’en suis sûr, qu’il m’est impossible de permettre qu’ils restent entre les mains d’aucun membre de ma famille; et d’ailleurs toutes ces sortes de vains bibelots, de joujoux, si appropriés, si nécessaires qu’ils soient à la dignité de l’aristocratie britannique, seraient absolument déplacés parmi les gens qui ont été élevés dans les principes sévères, et je puis dire les principes immortels de la simplicité républicaine.
Ich bin überzeugt, Lord Canterville, daß Sie zugeben werden, wie unmöglich es unter diesen Umständen für mich wäre, sie im Besitz eines Mitgliedes meiner Familie verbleiben zu lassen, und in der Tat wäre all dieser Putz und Tand, wie angemessen oder unerlässlich auch immer für das Ansehen der britischen Aristokratie, völlig fehl am Platze bei denen, die in den strengen und, ich glaube, unvergänglichen Grundsätzen republikanischer Einfachheit erzogen sind.
Je me hasarderais peut-ĂŞtre Ă dire que Virginia tient beaucoup Ă ce que vous lui laissiez la boite elle-mĂŞme, comme un souvenir des Ă©garements et des infortunes de votre ancĂŞtre.
Vielleicht sollte ich noch erwähnen, daß Virginia sehr viel an Ihrer Erlaubnis gelegen ist, das Kästchen als eine Erinnerung an Ihren unglücklichen, aber irregeleiteten Vorfahren behalten zu dürfen.
Cette boîte étant très ancienne et par conséquent très délabrée vous jugerez peut-être convenable d’agréer sa requête.
Da es sehr alt ist und sich folglich in einem ziemlich schlechten Zustand befindet, werden Sie vielleicht nichts dagegen haben, ihre Bitte zu erfĂĽllen.
Quant à moi, je m’avoue fort surpris de voir un de mes propres enfants témoigner si peu d’intérêt que ce soit aux choses du moyen-âge, et je ne saurais trouver qu’une explication à ce fait, c’est que Virginia naquit dans un de vos faubourgs de Londres, peu de temps après que Mrs Otis fut revenue d’une excursion à Athènes.
Ich für mein Teil muß gestehen, daß es mich einigermaßen überrascht, bei einem meiner Kinder Interesse für etwas Mittelalterliches festzustellen, und kann es nur dem Umstand zuschreiben, daß Virginia in einem Ihrer Londoner Vororte geboren wurde, kurz nachdem Mistress Otis von einer Reise nach Athen zurückgekehrt war.“
Lord Canterville écouta sans broncher le discours du digne ministre en tirant de temps à autre sa moustache grise pour cacher un sourire involontaire. Quand M. Otis eut terminé, il lui serra cordialement la main, et lui répondit:
Lord Canterville hörte sich die Rede des vortrefflichen Gesandten ganz ernst an, wobei er hin und wieder an seinem grauen Schnurrbart zupfte, um ein unwillkürliches Lächeln zu verbergen, und als Mr. Otis geendet hatte, schüttelte er ihm herzlich die Hand und erwiderte:
— Mon cher monsieur, votre charmante fillette a rendu à mon malheureux ancêtre un service très important. Ma famille et moi nous sommes très reconnaissants du merveilleux courage, du sang-froid dont elle a fait preuve.
„Mein lieber Mister Otis, Ihre reizende kleine Tochter hat meinem unglücklichen Vorfahren, Sir Simon, einen höchst bedeutenden Dienst erwiesen, und ich und meine Familie sind ihr für ihren erstaunlichen Mut und ihre Unerschrockenheit zu großem Dank verpflichtet.
Les joyaux lui appartiennent, c’est clair, et par ma foi je crois bien que si j’avais assez peu de cœur pour les lui prendre, le vieux gredin sortirait de sa tombe au bout de quinze jours, et me ferait une vie d’enfer.
Der Schmuck gehört zweifellos ihr, und wahrhaftig, ich glaube, wenn ich so herzlos wäre, ihn ihr zu nehmen, würde der böse alte Gesell binnen vierzehn Tage aus seinem Grab steigen und mir das Leben verteufelt sauer machen.
Quant à être des bijoux de famille, ils ne le seraient qu’à la condition d’être spécifiés comme tels dans un testament, dans un acte légal, et l’existence de ces joyaux est restée ignorée.
Was den Begriff Erbstück betrifft, so ist nichts ein Erbstück, was nicht als solches in einem Testament oder Aktenstück aufgeführt ist, und das Vorhandensein dieses Schmucks war völlig unbekannt.
Je vous certifie qu’ils ne sont pas plus à moi qu’à votre maître d’hôtel. Quand miss Virginia sera grande, elle sera enchantée, j’oserai l’affirmer, d’avoir de jolies choses à porter.
Ich versichere Ihnen, daß ich nicht größeren Anspruch auf ihn habe als Ihr Butler, und ich möchte behaupten, wenn Miss Virginia heranwächst, wird sie sich freuen, so hübsche Dinge tragen zu können.
En outre, M. Otis, vous oubliez que vous avez pris l’ameublement et le fantôme sur inventaire. Donc, tout ce qui appartient au fantôme vous appartient. Malgré toutes les preuves d’activité qu’a données sir Simon, la nuit, dans le corridor, il n’en est pas moins mort, au point de vue légal, et votre achat vous a rendu propriétaire de ce qui lui appartient.
Außerdem vergessen Sie, Mister Otis, daß Sie die Einrichtung und das Gespenst zum Taxpreis übernahmen, und somit ging alles, was dem Gespenst gehörte, in Ihren Besitz über; denn welche Tätigkeit Sir Simon auch nachts im Korridor entwickelte, vom gesetzlichen Standpunkt aus war er einwandfrei tot, und Sie haben sein Eigentum durch Kauf erworben.“
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